Lyon : 4 policiers de la BAC en garde à vue
Les policiers auraient falsifié des procès-verbaux pour couvrir des violences lors de l'une de leurs interpellations. Quatre fonctionnaires de la brigade anti-criminalité (BAC) ont été placés en garde à vue ce mercredi, dévoile Lyonmag.com, dans le cadre d'une enquête pour des faits de "faux" et "usage de faux". Deux d'entre eux sont également accusés de "violences par personne dépositaire de l'autorité publique".
Les faits remontent au printemps 2015. Au mois de mai, cette équipe de la BAC intervient pour contrôler un groupe de personnes ivres qui sont montées sur la nacelle d’un engin de travaux en stationnement sur les quais du Rhône. Une échauffourée éclate alors et les policiers interpellent les individus. L'un de ces derniers est ensuite jugé en comparution immédiate et condamné à de la prison avec sursis car les agents l'accusent de violences à leur encontre.
Sauf que les dépositions des interpellés ne correspondent pas du tout à la version des policiers. L'un d'eux décide même de porter plainte, ce qui déclenche une enquête de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).
L'enquête de la police des polices remet alors en cause la version des équipiers de la BAC. L'exploitation des images de vidéosurveillance proches des lieux de l'incident contredit ainsi la version des policiers et tendrait même à prouver qu'ils ont fait un emploi de la force illégitime. "Il faudra déterminer dans quelle mesure ils sont solidaires ou bien si l’un d’eux a pu entraîner ses collègues dans sa bêtise", résume une source proche du dossier citée par Lyonmag.com.
La falsification de procès-verbaux par une personne dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice de ses fonctions est passible de 15 ans de réclusion et de 225.000 euros d’amende (article 441-4 du code pénal).
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.