Marseille : il filmait ses invitées sous la douche, six mois de prison

A Marseille, un ingénieur de 37 ans a été condamné à deux ans de prison dont 18 mois avec sursis et mis à l'épreuve pour avoir filmé sous leur douche des touristes qu'il hébergeait via le site Couchsurfing. Il avait même pour habitude de verser de l'acide chlorhydrique dans le gel douche de ses victimes.

A Marseille, un ingénieur qui avait pour habitude de filmer sous leur douche des touristes qu'il hébergeait via le site Couchsurfing a été condamné mardi 1er à deux ans de prison dont 18 mois avec sursis et mise à l'épreuve. L'affaire avait débuté en 2012, suite à la plainte d'une jeune Berlinoise à qui le voyeur avait administré du Lexomil, un puissant anxiolytique, sur une tartine de pain beurrée.

Le prévenu, âgé de 37 ans, estime avoir proposé depuis 2006 son canapé à une quarantaine de voyageurs, principalement des jeunes femmes mais assure n'en avoir espionné que cinq ou six. A travers d'un trou aménagé dans un placard dans sa chambre, il observait et filmait ses victimes sous la douche.

Au cours de l'enquête, il a même reconnu avoir versé de l'acide chlorhydrique dans le gel douche afin que les touristes y restent plus longtemps et se frottent pour éliminer le produit. Il a aussi avoué avoir également administré du Lexomil à une jeune Tchèque ainsi qu'un autre médicament à une Polonaise.

Toutefois, l'homme assure avoir été d'avantage intéressé par le fait de braver l'interdit, de "voir sans être vu", que par l'aspect sexuel en lui-même. Il a d'ailleurs admis souffrir d'un trouble de voyeurisme remontant à l'époque de la maternelle où il avait l'habitude de regarder sous la jupe de sa maîtresse. En 2009, à la piscine à Bordeaux, il avait déjà été surpris en train de photographier une femme dans une cabine de douche. S'il consultait un psychologue depuis quelques années, il ne lui avait jamais parlé de ses pratiques de voyeurisme.

Un expert psychiatre a donc conclu à une altération de son discernement en raison d'une "perversion de type voyeuriste de longue date". Le tribunal a tenu compte de cette circonstance et a décidé, au-delà de sa peine de prison, d'imposer des soins à l'ingénieur.