Marseille : la petite Marwa a ouvert les yeux quand les médecins ont voulu la débrancher
Elle a repris conscience. Alors qu'elle était plongée dans le coma artificiel suite à un virus foudroyant, Marwa, une petite fille d'un an s'est réveillée pour le plus grand bonheur de ses parents. Rien ne laissait pourtant envisager un tel retournement de situation. Car quelques jours plus tôt, les médecins de l'hôpital marseillais de la Timone (Bouches-du-Rhône), dénués d'espoir, voulaient la débrancher. Mais son père s'était complètement opposé à cette décision, allant même jusqu'à saisir avec succès le tribunal administratif de Marseille. Pour convaincre les juges, il avait affirmé que son bébé clignait des yeux et effectuait des mouvements.
Mais du côté de l'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM), l'avenir de la fillette, dont le système neurologique et plusieurs de ses organes ont été touchés, semblait désespéré. "Cette patiente ne pourra pas garder longtemps son appareil respiratoire. À terme, il faudra une trachéotomie. C’est une opération lourde, avec un taux de mortalité de 20 % et des complications qui peuvent être très sévères. Selon les médecins de l’AP-HM, ce serait de l'acharnement thérapeutique", avait expliqué Me Christel Schwing, l'une des avocates de l'AP-HM.
Toutefois, malgré l'avis des blouses blanches, la famille de la petite reprend petit à petit espoir. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, le papa de la fillette a donné des nouvelles de Marwa. "Elle ouvre et ferme un œil. Son traitement se poursuit, mais on constate chaque jour des progrès, et ça nous donne beaucoup d'espoir. Quand je lui parle, elle entend ma voix, elle réagit, parfois même elle sourit", a expliqué Mohamed Bouchenafa, vidéo à l'appui. Quelques semaines plus tôt, il avait également lancé une pétition sur Internet, baptisée "Jamais sans Marwa", qui avait recueilli plus de 110.000 soutiens.
Ce n'est pas la première fois ces dernières semaines qu'une telle histoire a lieu. En octobre dernier, une jeune Anglaise, plongée dans le coma pendant trois semaines, s'était réveillée in extremis alors que les médecins s'apprêtaient à débrancher son respirateur artificiel. Elle avait réussi à bouger son gros orteil, faisant signe aux blouses blanches qu'elle était encore en vie.
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