Marseille : le policier ivre qui avait renversé une sexagénaire condamné

Auteur(s)
Pierre Plottu
Publié le 23 juin 2015 - 19:56
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Un policier de dos.
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©Bohac Yann/Sipa
Le policier circulait à bord d'une voiture de service lorsqu'il a fauché la victime sur le trottoir (photo d'illustration).
©Bohac Yann/Sipa
Ivre au volant d'une voiture de service, un policier avait renversé et blessé grièvement une femme âgée d'une soixantaine d'années, en 2013 à Marseille. Ce mardi, le tribunal l'a condamné à 12 mois de prison avec sursis et un an d'interdiction d'exercer.

Il conduisait avec un taux d'alcoolémie trois fois supérieur à la limite autorisée. Un policier qui avait renversé une sexagénaire alors qu'il était en état d'ébriété, en 2013, a été condamné ce mardi à 12 mois de prison avec sursis et un an d'interdiction d'exercer par le tribunal correctionnel de Marseille. Sa victime avait été grièvement blessée.

Sortant d'un repas arrosé (il a reconnu avoir bu "six à huit verres de whisky") avec trois de ses collègues, ce fonctionnaire de la Brigade de répression du banditisme circulait à bord d'un véhicule de service au moment des faits. Roulant à une allure excessive, estimée à près de 70km/h, il avait alors fauché la victime sur un trottoir du 2e arrondissement de Marseille. Celle-ci avait été polytraumatisée par le choc violent.

De l'enquête, il est ressorti que le véhicule des policiers avait fait une violente embardée car le frein à main avait été tiré. Si le prévenu assure l'avoir fait de lui-même pour éviter un enfant qui traversait, les parties civiles contestent cette version. "Il est clair que c'est un de vos collègues qui a tiré le frein à main", a ainsi affirmé leur avocat qui s'est dit convaincu que l'accusé couvrait ses supérieurs présents dans la voiture.

Le tribunal a également rejeté la défense du policier qui avait affirmé que son taux alcoolémie, relevé plusieurs heures après l'accident, était dû à de l'alcool qu'il aurait consommé après être rentré chez lui et non durant le repas. L'accusé a ainsi été reconnu coupable de l'ensemble des faits qui lui étaient reprochés, notamment blessures involontaires et défaut de maîtrise.

 

 

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