Maxime Nicolle : des Gilets Jaunes prêts à "un appel aux armes"

Auteur(s)
La rédaction de France-Soir
Publié le 02 janvier 2019 - 17:34
Image
Maxime Nicolle
Crédits
©Capture d'écran
Maxime Nicolle a fait le point lundi sur la lutte des Gilets jaunes et assuré certains étaient désormais "prêts à mourir" pour la cause.
©Capture d'écran
Maxime Nicolle, alias Fly Rider, l'un des leaders des Gilets Jaunes, a fait un direct sur Facebook lundi pour réaffirmer son intention de poursuivre la lutte et également faire le point sur l'évolution de la mobilisation. Il a comparé le mouvement actuel à la révolution de Maïdan en Ukraine lors de l'hiver 2013-2014, et dit qu'en France aussi "des gens sont prêts à mourir" pour la cause.

Maxime Nicolle, connu aussi sous le pseudonyme Fly Rider et pour être l'une des figures de proue des Gilets Jaunes, a une nouvelle fois pris la parole en direct sur Facebook lundi 1er janvier pour faire le point sur la lutte sociale et évoquer l'évolution de l'état d'esprit de certains manifestants face aux réponses considérées comme insuffisantes du gouvernement.

Selon lui, "des gens sont prêts à mourir" pour "ne plus être des esclaves" de la politique d'Emmanuel Macron, auquel il s'adresse d'ailleurs directement en le tutoyant.

"Beaucoup de gens sont prêts à perdre la vie pour que notre futur soit meilleur. (…) Tout ce qui se passe, c'est de la faute des gouvernements qui sont vendus par le fric. Aujourd'hui, il y a des gens qui ne lâcheront pas. Dans le pacifisme, en étant présent, en manifestant etc… et d'autres qui ne veulent plus du tout être pacifiques parce qu'ils ont vu que tu as envoyé des flics taper leurs gosses, leurs grands-mères, leurs grands-pères, leurs frères, leurs sœurs, des femmes, des enfants", a-t-il ainsi lancé dans son laïus.

Lire aussi: Dupont-Aignan veut qu'en 2019 le "cri légitime" des "gilets jaunes" soit entendu

Durant ce direct, Maxime Nicolle a aussi fait un parallèle entre la révolution de Maïdan en Ukraine, lors de l'hiver 2013-2014, et ce qu'il appelle "le soulèvement national" en France.

De novembre 2013 à février 2014, de violentes manifestations ont éclaté en Ukraïne suite à la décision du gouvernement de ne pas signer d'accord avec l'Union européenne. Le peuple s'est soulevé et la situation a tellement dégénéré que des dizaines de personnes sont mortes et des milliers d'autres ont été blessées.

Une journée a particulièrement marqué ce terrible hiver: le 20 février 2014, sur la place Maïdan, la police a eu l'autorisation de tirer à balles réelles sur les manifestants, faisant de nombreux morts.

Si Maxime Nicolle souligne que ce qui s'est passé en Ukraine n'a rien de comparable avec la situation actuelle en France, il avoue malgré tout pressentir que ça puisse tourner au chaos.

"Quand on regarde cette vidéo d'Ukraine, (…) là-bas le gouvernement a pris la décision de tuer des civils. En France, ils se passent la même chose. Avec des grenades lacrymogènes, des flashballs, avec des tonfas, des bâtons… Si ce n'est pas tuer c'est blesser gravement… Ce n'est pas comparable car ce n'est pas le même pays, ce n'est pas la même gestion de la crise. (...) Est-ce que des gens préparent un soulèvement national et faire un appel aux armes puisque dans notre Marseillaise il y a «Aux armes citoyens/Formez vos bataillons »? Oui il y a des gens là, actuellement sur le territoire, qui préparent ça", a-t-il expliqué.

Avant de conclure sur une note plus "pacifique": "Si on peut éviter ça en France… ce serait mieux".

Et aussi:

Grand-Quevilly: des Gilets jaunes bloquent un terminal pétrolier

A Taïwan, des "gilets jaunes" mobilisés pour une réforme fiscale

Gilets jaunes: tentatives de barricades et heurts à Paris, Bordeaux, Rouen…

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.