Meurtre sur le parking d'une clinique de Montpellier : le suspect mis en examen pour assassinat
Un homme soupçonné d'avoir tué jeudi un homme et grièvement blessé son frère sur le parking d'une clinique à Montpellier (Hérault), a été mis en examen pour assassinat, a annoncé samedi 12 le procureur de la République de Montpellier, Christophe Barret.
Mis en examen pour tentative d'assassinat, il a été placé en détention provisoire.
La victime, un homme de 55 ans a été tuée de deux balles -dans le cou et dans la tête-, jeudi 10 avant midi devant le perron de la clinique Saint-Jean, proche du centre de Montpellier. Son frère, âgé d'une cinquantaine d'années, avec lequel il se trouvait, a été grièvement blessé. Il est toujours entre la vie et la mort au CHU de Montpellier.
Les faits se sont déroulés sur le fond d'un très ancien conflit entre deux familles de Lodève (Hérault). Les deux victimes et le tireur présumé "appartiennent chacun à deux familles de Lodève (Hérault), chacune étant composée de sept frères", a détaillé Christophe Barret. En 1985, un frère du suspect avait déjà tiré sur le quinquagénaire tué jeudi. Quelques années plus tard, "l'inverse se produit", a ajouté le procureur. L'homme tué jeudi a porté à son tour des coups mortels contre celui qui lui avait tiré dessus en 1985. "Condamné à plusieurs années de prison", il s'était installé, à sa sortie de prison, en région toulousaine, où il était maçon.
Le tireur présumé, gérant de discothèque dans le quartier de Prés d'Arènes (Montpellier), a été interpellé jeudi par les gendarmes de Fabrègues. Ces derniers ont saisi sur lui et à bord du véhicule une arme de poing de calibre 357 Magnum, un couteau et un poing américain. Le suspect a immédiatement reconnu les faits, mais nie la préméditation. Il a affirmé qu'il se sentait menacé par les deux victimes et aurait cherché à se défendre.
"Il se trouve que chacune des deux familles avait un de ses membres hospitalisé à la clinique Saint-Jean, au même moment, dont le père des deux victimes", a indiqué Christophe Barret. Pour le parquet, la coïncidence n'exclut pas la préméditation des faits par le suspect. "Nous avons des éléments en ce sens", a dit le procureur de la République.
Les mesures de sécurité ont été renforcées à Lodève, pour éviter que ce vieux conflit, qui s'est réveillé après 25 ans d'accalmie, ne connaisse un nouvel épisode.
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