Migrants : une prime de 2.500 euros s'ils acceptent de rentrer chez eux

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 23 novembre 2016 - 21:16
Image
Un migrant près de la Jungle de Calais.
Crédits
©Philippe Huguen / AFP
Ce pécule ne doit pas servir à financer le billet d'avion, puisque l'aide au retour prévoit aussi une aide à la préparation du voyage ainsi que la prise en charge des frais de transport.
©Philippe Huguen / AFP
Selon l'Office Français de l'Immigration et de l'Intégration (Ofii), les migrants pourront toucher une prime de 2.500 euros s'ils acceptent de rentrer dans leur pays. Il s'agit toutefois d'une action ponctuelle, concernant uniquement les demandes faites "avant le 31 décembre", selon le texte.

Les migrants acceptant de rentrer dans leur pays pourront, dans le sillage du démantèlement de la Jungle de Calais et jusqu'à la fin de l'année, toucher une prime exceptionnelle de 2.500 euros maximum, a-t-on appris ce mercredi 23 auprès de l'Ofii. Le gouvernement a temporairement décidé "de porter à 2.500 euros le montant maximum d'aide au retour" pour les étrangers (hors Union européenne ou pays dispensé de visas) acceptant de rentrer volontairement dans leur pays, a indiqué Didier Leschi, le directeur général de l'Ofii (Office français d'immigration et d'intégration).

Cela représente une augmentation conséquente du dispositif en vigueur, puisque l'allocation de base de 650 euros, qui avait déjà été augmentée une première fois de 350 euros en octobre, est désormais majorée de 1.850 euros, précise un arrêté du ministère de l'Intérieur daté de début novembre. Il s'agit toutefois d'une action ponctuelle, concernant uniquement les demandes faites "avant le 31 décembre", selon le texte.

Dans le sillage du démantèlement du bidonville calaisien, l'idée est d'"augmenter significativement le nombre de départs volontaires aidés", a précisé M. Leschi, notamment pour les quelque 7.000 migrants évacués de la Jungle et logés en Centres d'accueil et d'orientation (CAO). "Les Afghans sont sans doute les plus intéressés", a-t-il ajouté, alors que 400 d'entre eux ont pu bénéficier du dispositif depuis le début de l'année -- contre 19 en 2015 sur la même période.

Au total, l'Ofii a procédé à 3.051 retours cette année et "nous allons en faire aux alentours de 4.500 sur l'année pleine, c'est-à-dire presque autant que l’année dernière", a-t-il précisé. Les candidats au retour pourront en outre, selon les pays, bénéficier d'une aide de l'Ofii à leur arrivée (à la réinsertion sociale, par l'emploi et par la création d'entreprise) et ce "jusqu'à un montant de 10.000 euros". "Selon les pays, cela peut les aider à monter une petite entreprise", a assuré M. Leschi, en précisant que la réinsertion se faisait sur place avec l'accompagnement d'un opérateur "pendant 12 mois".

Ce pécule ne doit pas servir à financer le billet d'avion, puisque l'aide au retour prévoit aussi une aide à la préparation du voyage ainsi que la prise en charge des frais de transport. L'Ofii a aussi lancé des "centres de préparation et d'aide au retour", sur le modèle de ce qui a été expérimenté depuis plusieurs mois à Vitry-sur-Orne (Moselle). "L'idée est qu'à terme chaque département ait son propre dispositif", selon le responsable, avec au début de l'année prochaine l'ouverture d'un de ces centres à Paris également.

L'aide au retour, instituée pour "faciliter les départs de France des ressortissants étrangers, en situation irrégulière, qui souhaitent rentrer dans leur pays", est "l'une des priorités de la loi de juillet 2015" sur le droit au séjour des étrangers, a rappelé M. Leschi. Le gouvernement compte amplifier ce mouvement, y compris auprès des migrants de Calais envoyés en CAO et ayant laissé leurs empreintes dans un autre pays européen, qui devraient en théorie être renvoyés vers ce pays, même s'il leur a été promis qu'à titre exceptionnel la procédure ne serait pas appliquée dans leur cas.

 

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.