Millau : le meurtrier de Aude,tuée en 2013, déclaré irresponsable

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DD.
Publié le 10 juin 2015 - 19:35
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©Morebyless/Flickr
La victime est morte sous les 25 coups de couteau portés par son agresseur (image d'illustration).
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Le meurtrier d'une collégienne à Millau en 2013 a été reconnu irresponsable par la justice, et interné d'office dans un hôpital psychiatrique. Il présentait avant le drame un parcours personnel désespéré sur le plan de la santé mentale.

Thomas Gavalda ne sera pas jugé pour le meurtre d'Aude Rouvelet, collégienne en classe de troisième, que l'homme de 28 ans a tué de 25 coups de couteau sans raison. La Chambre d'instruction de la cour d'appel de Montpellier a en effet déclaré l'individu pénalement irresponsable, car incapable du moindre discernement du fait de son très lourd profil côté santé mentale. Il a d'ailleurs été placé d'office en hôpital psychiatrique pour une durée indéterminée, sans possibilité de sortir sans aval des experts.

Rappel des faits. Ce soir du 6 décembre 2013, dans la commune de Millau dans l'Aveyron, Aude passe la soirée dans l'appartement d'une amie dont les parents étaient absents. Vers minuit, Thomas Gavalda, un voisin, sonne à la porte. La jeune Aude, 14 ans, lui ouvre et le visiteur lui tient immédiatement des propos délirants où se mêlent "démons", "vengeance" et accusation portée à Aude "d'avoir brûlé son père" selon le rapport d'audience effectué par le quotidien régional Sud-Ouest. Puis la violence folle s'abat sur la collégienne, qui tente dans un élan désespéré d'échapper aux coups de couteau mortels en se protégeant avec une chaise, sous les yeux horrifiés de son amie impuissante. La police arrivée sur les lieux trouvera Aude agonisante et Thomas Gavalda assis dans la rue, couvert de sang, et continuant son monologue fou.

Même si de tels passage à l'acte sont difficiles à prévoir, le profil de Thomas Gavalda a été jalonné par la maladie mentale. Premiers troubles à dix ans, usage fréquents de drogues dès treize ans, le jeune homme a ensuite alterné séjours en hôpital psychiatrique -où il a subi des traitements par électrochocs, méthode décriée en France et donc réservée au cas désespérés- et gardes à vue pour usage de stupéfiants. Hospitalisé de force en octobre 2013 à Rodez, il a été laissé libre une semaine plus tard. Deux mois après, il commettait l'irréparable, après avoir au préalable jeté par la fenêtre sa télévision à travers laquelle ses "démons" lui parlaient.

 

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