Mireille Knoll : un CRS braque son fusil d'assaut sur un photographe à la marche blanche (vidéo)
Les images sont particulièrement impressionnantes. Lors de la marche blanche en mémoire de Mirelle Knoll, 85 ans et rescapée de la Shoah, tué vendredi 23 à son domicile sur fond d'antisémitisme, un CRS a braqué son arme sur un photographe.
Pour une raison inconnue, un fonctionnaire de police a donc mis en joue un photographe indépendant qui se trouvait non loin de Marine Le Pen, qui a participé à la cérémonie. Sur les images diffusé sur les réseaux sociaux, on peut voir un CRS barbu pointé son arme, un fusil d'assaut HK G36 sur une personne munie d'un appareil photo et ramené en arrière par un autre policier, en lui intimant plusieurs fois l'ordre de "dégager". C'est finalement un autre CRS qui s'interpose entre les deux hommes et repousse son collègue. A noter que pendant la durée de l'échange, court mais très tendu, le doigt du fonctionnaire de police ne se trouve pas sur la gâchette de l'arme.
À la #Marcheblanche hier, un CRS braque son arme sur un manifestant qui tente d'écarter marine le pen. #ToutVaBien #ViolencesPolicieres pic.twitter.com/Yf7J5NzG4m
— Ismael (@Ismael_ElHajri) 29 mars 2018
"«C'était très chaud. Les journalistes se faisaient insulter par les militants ou le service d'ordre». (...) «un CRS m'a même braqué avec une mitraillette pour me demander de partir» ce qui a amené d'autres confrères à intervenir", a expliqué Buzzfeed, qui a interviewé le photographe indépendant pris pour cible. Par ailleurs, ce dernier a également reçu un coup de poing de la part d'un homme identifié comme un militant de la Ligue de défense juive (un groupuscule d'extrême droite violent), chargé d'assurer la sécurité du député Front national Gilbert Collard.
Lire aussi - Des milliers de personnes à Paris pour la "marche blanche" contre l'antisémitisme
Plusieurs milliers de personnes, dont de nombreux ministres, politiques et représentants de la société civile, ont défilé mercredi 28 à Paris en mémoire de Mireille Knoll, octogénaire juive dont le meurtre a ravivé les inquiétudes sur l'antisémitisme en France. Le cortège de cette "marche blanche", guidé par des représentants de la société civile, roses blanches en main, suivi d'élus ceints de leurs écharpes tricolores, a parcouru quelques centaines de mètres pour rallier l'immeuble de la victime, là où elle a été tuée vendredi dernier, dans le XIe arrondissement.
Des tensions entre des députés insoumis et des membres de la LDJ ainsi qu'entre des participants la marche et de représentants du Front national ont entaché cet hommage.
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