Mohamed Abrini, suspecté d'être "l'homme au chapeau", arrêté

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 08 avril 2016 - 21:05
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Mohamed Abrini et Salah Abdeslam le 11 novembre 2015.
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Mohamed Abrini (à g.) et Salah Abdeslam, deux jours avant les attentats de Paris.
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Mohamed Abrini, suspecté d'être un complice de Salah Abdeslam a été arrêté ce vendredi en Belgique. Il pourrait également être "l'homme au chapeau" qui a participé aux attentats de Bruxelles. Plusieurs autres interpellations ont été faites dans le cadre de cette enquête.

Mohamed Abrini, l'un des suspects-clé des attaques de Paris en novembre, a été interpellé vendredi à Bruxelles et au moins une autre personne arrêtée dans le cadre de l'enquête sur les attentats du 22 mars en Belgique.

Mohamed Abrini, un Belgo-Marocain de 31 ans sous le coup d'un mandat d'arrêt émis par les juges français le 24 novembre, a été interpellé vendredi, a appris l'AFP de source policière, confirmant une information de la télévision flamande VRT.

Aucune précision sur les conditions de son interpellation, qui a eu lieu dans la commune bruxelloise d'Anderlecht selon la VRT, n'a été fournie à ce stade. En parallèle, le parquet fédéral belge a annoncé "plusieurs arrestations" dans le cadre de l'enquête sur les attentats du 22 mars à Bruxelles (32 morts), se refusant à tout autre commentaire dans l'immédiat.

Le fait qu'Abrini puisse être "l'homme au chapeau" repéré peu de temps avant les explosions aux côtés des deux kamikazes de l'aéroport international de Bruxelles-Zaventem, Ibrahim El Bakraoui et Najim Laachraoui, est "une des hypothèses de travail" suivie par les enquêteurs, avait indiqué la semaine dernière à l'AFP une source proche de l'enquête.

Les autorités belges ont lancé jeudi un nouvel avis de recherche pour tenter de retrouver ce troisième assaillant, diffusant de nouvelles images de vidéosurveillance et un clip vidéo retraçant son parcours, de sa sortie de l'aérogare jusqu'à ce que sa trace se perde dans Bruxelles environ deux heures plus tard.

L'enquête a rapidement révélé que les attentats perpétrés à Paris et dans la capitale belge ont été orchestrés par la même cellule franco-belge. Bien connu des services de police pour de multiples vols ou détention de drogue, Abrini est d'ores et déjà soupçonné d'avoir joué un rôle de premier plan dans la préparation des attentats parisiens qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés.

Il a été vu dans les jours précédents les tueries à Paris en compagnie de Salah Abdeslam, seul survivant des commandos parisiens, et de son frère Brahim qui s'est fait exploser dans une brasserie parisienne.

Les 10 et 11 novembre, il les accompagne en voiture lorsqu'ils effectuent deux allers-retours entre Paris et Bruxelles pour louer des planques qui serviront au commando. Le 12, il est repéré en Belgique dans une station-service près de la frontière française dans une des voitures du convoi qui emmènent les assaillants à Paris.

Abrini, alias "Brioche", a grandi avec ses trois frères et ses deux soeurs dans la commune bruxelloise de Molenbeek non loin de la famille Abdeslam. Il est soupçonné d'avoir effectué un bref passage en Syrie durant l'été 2015. Son jeune frère, Souleymane, 20 ans, y est mort en 2014 après avoir combattu dans la katiba (brigade islamiste) d'Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attentats parisiens.

Mi-juillet, Mohamed Abrini avait été localisé au Royaume-Uni, notamment à Birmingham (centre de l'Angleterre), un fief des islamistes britanniques. En août, il était parti au Maroc depuis l'Allemagne.

Son interpellation intervient trois semaines après celle de Salah Abdeslam, arrêté dans la commune bruxelloise de Molenbeek après quatre mois de cavale au nez et à la barbe des autorités belges. Ce dernier doit être remis aux autorités françaises "d'ici quelques semaines", selon son avocat Sven Mary, le temps que les enquêteurs belges l'entendent notamment sur les tueries de Bruxelles.

L'enquête sur les attentats de Paris s'est très rapidement orientée vers la Belgique, d'où étaient originaires la plupart des membres des commandos. Quatorze personnes sont à ce jour inculpées par la justice belge, dont dix toujours en détention préventive. Quatre personnes résidant en Belgique ont été interpellées en Italie, Algérie, Turquie et Maroc.

 

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