Mort de la petite Inaya : les parents se rejettent la faute

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 31 octobre 2015 - 11:38
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Le tribunal de grande instance de Melun.
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©Capture d'écran Street View
Les parents de la petite Inaya retrouvée enterrée dans la forêt de Fontainebleau sont jugés jusqu'au 6 novembre.
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Jugés devant la cour d'assises du tribunal de Melun pour violences habituelles ayant entraîné la mort de leur enfant, les parents de la petite Inaya ne cesse de se rejeter la faute. Le commandant de police qui a dirigé l'enquête estime que chacun cherche "le moyen de s'en sortir".

Le 23 janvier 2013 était retrouvé le corps d'Inaya, 20 mois, enterré dans la forêt de Fontainebleau en Seine-et-Marne. Accusés de maltraiter leurs enfants et d'avoir entraîné la mort de leur nourrisson, les parents sont jugés pour violences habituelles ayant entraîné la mort de leur enfant au tribunal de Melun depuis le 29 octobre dernier.

Dans les murs du palais de justice, les parents se rejettent la faute et leurs explications morbides laissent peu à peu entrevoir les atrocités subies par le fils aîné du couple 4 ans et sa première petite soeur.

Et Inaya? "Je connais plus. J’en ai plus dans la maison", a déclaré le petit garçon, avouant que papa, "il met du sang (...) il n'est pas gentil". Grégoire Compiègne, 27 ans, et Bushra Taher Saleh, 29 ans, sont jugés jusqu'au 6 novembre devant la cour d'assises pour des sévices causés "par la mère", dit le père. "Par le père", dit la mère. "Ils cherchent, chacun, le moyen de s’en sortir", a estimé le commandant de police en charge de l'enquête pendant son témoignage à la barre.

Les services sociaux qui suivaient la famille ne se sont rendus compte de la disparition du bébé qu'un an après sa mort, sa mère ayant toujours prétexté qu'elle était chez ses grands-parents maternels. Le 6 janvier 2013 pourtant, les parents de Bushra Taher Saleh avaient écrit au juge des enfants pour lui signaler qu'ils étaient sans nouvelle de leur fille. Ces derniers sollicitaient l'aide de la justice, qui elle, n'a pas tenu compte de ce courrier.

La magistrate a au contraire estimé que les parents à qui la garde de leurs enfants avait déjà été retirée une fois, avaient désormais "totalement stabilisé leur situation" et que le suivi pouvait être suspendu. Sa décision est intervenue sept mois après la mort du bébé et alors qu'aucun personnel des service sociaux n'avait vu l'enfant.

Si elle est reconnue coupable, Bushra Taher Saleh risque une peine maximale de 30 ans de réclusion criminelle. En état de récidive, Grégoire Compiègne, lui, risque la peine à perpétuité.

 

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