Mort de Vincent Lambert : sous sédation profonde, il n'a pas souffert

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La rédaction de France-Soir
Publié le 11 juillet 2019 - 12:56
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Le CHU de Reims où Vincent Lambert est décédé le 11 juillet 2019, après avoir passé près de 11 ans en état végétatif cloué sur son lit d'hôpital
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© FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
Vincent Lambert, qui est mort ce jeudi matin, était sous sédation profonde depuis l'arrêt des soins mardi dernier.
© FRANCOIS NASCIMBENI / AFP

Vincent Lambert est mort ce jeudi 11 au matin, au CHU de Reims, où il était hospitalisé dans un état végétatif depuis plus de dix ans. Après maints revirements de situation, les médecins ont procédé à l'arrêt des soins la semaine dernière. Il était sous sédation profonde depuis et ne souffrait pas.

Vincent Lambert, qui est mort ce jeudi matin, était placé sous sédation profonde et continue depuis le mardi 2 juillet, jour où les médecins du CHU de Reims ont arrêté les soins qui le maintenaient artificiellement en vie.

Ce dispositif médical est encadré par la loi Claeys-Leonetti de 2016, qui interdit l'euthanasie, mais autorise donc la suspension des soins et le placement sous sédation profonde et continue jusqu'au décès "à la demande du patient d'éviter toute souffrance et de ne pas subir d'obstination déraisonnable", ou "chez un patient qui ne peut pas exprimer sa volonté", comme l'a précisé la Haute Autorité de Santé (HAS) dans un rapport de février 2018.

La sédation profonde et continue est mise en place pour soulager une souffrance réfractaire, c'est-à-dire qui ne répond efficacement à aucun traitement.

Lire aussi: Vincent Lambert est mort

Dans le cadre de soins palliatifs, quand le maintien en vie est jugé déraisonnable de manière collégiale, on procède donc à la sédation en administrant au patient du midazolam par intraveineuse.

C'est un médicament appartenant à la famille des benzodiazépines, qui, couplé à l'arrêt de l'hydratation et de l'alimentation, permet au patient de mourir sans souffrir en quelques jours.

Le décès du patient en question surviendra suite à la défaillance de ses organes, qui cesseront petit à petit de fonctionner à cause de l'arrêt des soins, jusqu'à ce que le cœur finisse par s'arrêter.

Voir aussi:

Vincent Lambert, homme pudique devenu un symbole bien malgré lui

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