Mort d'un gendarme pendant un contrôle routier, les causes encore mystérieuses
C'est d'abord la piste du refus d'obtempérer et du délit de fuite qui a été évoquée suite à la mort d'un motard de la gendarmerie, dans la nuit de samedi 28 à dimanche 29 à Saint-Martin-aux-Chartrains (Calvados). Mais la théorie semble avoir été revue depuis, sans que le mystère autour du drame soir éclairci pour autant.
Cette nui-là vers une 1h30, un gendarme de 33 ans membre du peloton motorisé de Pont-l’Évêque, a décidé de contrôler un conducteur. En suivant le véhicule en question, il aurait perdu le contrôle de sa moto dans un virage.
Dans un premier temps, le ministère de l'Intérieur a déclaré dans son communiqué que "le motocycliste tentait de rattraper un automobiliste venant d'effectuer un refus d'obtempérer". Mais selon l’officier de permanence du groupement de Caen, interrogé par Ouest France. "il n’y aurait pas eu de course-poursuite, ni de refus d’obtempérer de la part de l’automobiliste. (...) Le véhicule aurait abordé le carrefour, peut-être hésité en voyant les gendarmes, puis tourné à gauche, de manière lente".
Voir: Côte-d'Or: deux gendarmes agressés à l'arme blanche, un blessé grave
Un comportement qui aurait donc interpellé le gendarme, mais ne permet pas de comprendre les causes de son accident. L'automobiliste n'avait, ce lundi 30, pas été identifié, mais rien ne permet de dire s'il ou elle a vu la chute du gendarme. Une enquête a été ouverte et confiée à la brigade de gendarmerie de Blangy-le-Château (Calvados).
Il s'agit du troisième motard dont la mort est à déplorer depuis le mois de mai. Un gendarme s'était alors tué en rentrant à sa brigade, dans le Morbihan. Un autre, membre de la Garde républicaine, est mort début juillet dans le Val-d'Oise durant le transfèrement d'un détenu.
Lire aussi:
Vingt ans après son agression, le gendarme Nivel toujours lourdement handicapé
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.