Moselle : un réseau de faux couvreurs démantelé, plus de 230 victimes

Au terme de huit mois d'enquête, 12 personnes dont deux femmes, soupçonnées d'avoir pris part à un vaste réseau d'escroquerie, ont été interpellées. Elles auraient fait 235 victimes, des personnes âgées pour la plupart, et auraient escroqué près de 300.000 euros.

Elles auraient fait 235 victimes, des personnes âgées pour la plupart. Au terme de huit mois d'enquête, 12 personnes dont deux femmes, soupçonnées d'avoir pris part à un vaste réseau d'escroquerie, ont été interpellées mardi 5 dans quatre communes de Moselle: Metz, St-Julien-les-Metz, Vaux et Marange-Silvange. Au total, cinq d'entre elles ont été mises en examen et écrouées tandis qu'une information judiciaire a été ouverte pour escroquerie en bande organisée, usage de chèques volés, travail dissimulé et blanchiment.

Le début de cette enquête a commencé au mois d'avril, période durant laquelle les policiers ont recensé de nombreuses plaintes de personnes âgées se disant victimes de faux couvreurs. Après analyses, ils ont établi un lien et se sont rendu compte que le scénario décrit par les victimes était similaire dans la plupart des cas.   

Concrètement, les malfaiteurs se présentaient au domicile de leur victime en tant que couvreurs, sous couvert d'une fausse entreprise, et prétextaient des travaux à mener sur la toiture. Puis, ils repartaient avec un chèque qui atteignait parfois plusieurs milliers d'euros et repassaient parfois quelques semaines plus tard pour refaire des travaux. Et parfois, le chèque était partiellement rempli ce qui leur permettait de le compléter. Visiblement, ils auraient également volé des formules de chèques vierges. Au total, le préjudice total est estimé à plus de 300.000 euros.

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"Les auteurs ont profité de la crainte des gens", a précisé le commissaire Franck Dannerolle, le patron de l'antenne de police judiciaire de Metz. Et d'ajouter: "Des personnes âgées dont on s'approche en disant qu'il y a un problème sur leur toiture, tout de suite il y a la crainte que ça devienne plus important. Alors les victimes ont préféré lâcher quelques milliers d'euros à la va-vite plutôt que de se retrouver avec un dégât des eaux par exemple".

Lors des perquisitions, 19.000 euros en liquide, trois véhicules, des faux devis, des flyers et une dizaine d'armes ont été saisis.