Moselle : une voyante l'effraie en lui prédisant sa mort, elle porte plainte
Et si vous connaissiez la date de votre mort? Il serait probable que la dépression arrive, comme elle a frappé Magalie, mère de famille de 35 ans habitant à Thionville (Moselle). Une voyante a en effet prédit à celle-ci qu'elle allait succomber à une crise cardiaque dans les mois à venir, lui causant d'importantes angoisses au point qu'elles se manifestent sur le plan physique. Elle a décidé de porter plainte
L'histoire rapportée par Le Républicain Lorrain débute en juillet lors d'une consultation téléphonique avec cette voyante établie à Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne). Celle-ci assure à Magalie que les petits malaises qu'elle connaît sont en réalité des mini-infarctus. Son cardiologue ne l'a pourtant jamais vu ainsi, mais c'est parce que c'est un incompétent. Elle conseille à Magalie de s'en trouver un autre au risque de mourir d'ici le mois de mars.
Affolée, la mère de famille consulte de nombreux médecins. Eux non-plus ne trouvent rien d'anormal. "Tous les cardiologues ne sont pas réellement compétents", lui rétorque la voyante une nouvelle fois consultée. L'angoisse prend alors une tournure physique sous la forme de troubles digestifs qui conduiront à son hospitalisation. Suivie par un psychologue, elle doit entrer en maison de repos. Mais elle a d'abord pris la peine de porter plainte.
Le début d'un combat judiciaire qui risque d'être compliqué. La profession de voyant n'est en effet pas particulièrement réglementé. Il n'y a pas d'obligation de résultat, un médium ne peut donc être poursuivi pour le simple fait que sa prédiction était erronée. La charte de l'Institut national des arts (Inad) divinatoires cependant "interdit au praticien de faire état de certitudes, de garantir la réalisation certaine d'évènements ou la justesse de ses prédictions". Il doit également "exercer son activité avec sincérité, loyauté et objectivité".
Il apparaît donc difficile de prouver qu'un voyant savait que sa prédiction était fausse ou hasardeuse. En revanche, ils peuvent être selon les cas poursuivis pour escroquerie, publicité mensongère, mise en danger de la vie d'autrui ou tout autre infraction.
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