Mosquée de Torcy : l'imam marocain, accusé d'avoir légitimé le djihad, peut désormais être expulsé
Il peut être expulsé du territoire français à tout moment. Selon le verdict rendu mercredi 27 par la commission d'expulsion chargée de statuer sur son cas, Mohammed Tlaghi aurait "violé des principes fondamentaux de la République". Ce Marocain de 50 ans, qui n'est autre que l'imam suppléant de la mosquée de Torcy (Seine-et-Marne), aurait explicitement légitimé le djihad armé, en 2016 et 2017, en appelant les fidèles à prier pour les djihadistes du monde entier.
Avant lui, l'imam référent de la mosquée, également professeur de mathématiques au lycée Jean-Moulin de Torcy, avait lui aussi été ciblé par ces mêmes accusations et avait même été suspendu de ses fonctions au sein de l'Education nationale. Accusés de prosélytisme au sein de la mosquée, fermée par les autorités le 11 avril dernier, tous les deux auraient aussi "apporté leur soutien" aux membres de la cellule terroriste de Cannes-Torcy, considérée comme l'une des plus dangereuses de France, dont le procès a eu lieu en juin dernier.
Pour rappel, au terme de deux mois de procès, la cour d'assises spéciale de Paris avait prononcé deux acquittements et des peines allant d'un à 28 ans de prison à l'encontre des accusés de la filière djihadiste pour un attentat à la grenade à Sarcelles en 2012, des projets d'attaque et des séjours en Syrie.
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Pour l'avocat de l'imam menacé d'expulsion, père d'un garçon de 14 ans né sur le sol français, cette décision ne reposerait sur aucun fondement solide. Pour appuyer ses propos, il a notamment expliqué que la perquisition menée au domicile de son client n'avait donné lieu à aucune suite judiciaire, tout comme les différentes enquêtes qui ont été ouvertes à son encontre.
En parallèle, il a également estimé qu'il s'agissait avant tout d'un dossier politique."Sans aucune autre actualité que l'ouverture du procès de l'affaire dite Cannes-Torcy et le contexte des élections nationales, une série de mesures sont venue frapper la mosquée" sans qu'"aucune suite judiciaire ne soit donnée", a-t-il déclaré.
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