Mosquée saccagée à Ajaccio : cinq interpellations
Cinq personnes ont été interpellées ce mardi 24 à Ajaccio dans l'enquête sur le saccage d'une salle de prière musulmane en décembre à Ajaccio, a-t-on appris de source proche du dossier. La salle de prière située dans le quartier Saint-Jean et inoccupée lors des faits, le 26 décembre, avait subi des dégradations et un Coran avait été brûlé.
Ces actes avaient immédiatement été condamnés par le gouvernement: le Premier ministre Manuel Valls a dénoncé une "profanation inacceptable d'un lieu de prière musulman", tandis que Bernard Cazeneuve évoquait "(des) exactions intolérables, aux relents de racisme et de xénophobie, (qui) ne sauraient rester impunies tant elles portent atteinte aux valeurs mêmes de la République". "Honte à ceux qui ont attaqué, brûlé un lieu de culte musulman. Tout le monde doit réagir", avait quant à lui twitté le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis.
Ces incidents s'étaient déroulés le lendemain de l'agression de sapeurs- pompiers tombés dans un guet-apens dans le quartier voisin des Jardins de l'Empereur. Un incendie avait été "volontairement allumé" dans cette cité populaire sur les hauteurs de la ville, "pour attirer les forces de l’ordre et les pompiers dans un guet-apens", selon le sous-préfet François Lalanne. Deux pompiers puis un policier avaient alors été blessés par des jets de projectiles lancés par "de nombreux jeunes encagoulés" de ce quartier.
Cinq personnes ont déjà été mises en examen dans les enquêtes sur ces affaires. Le 30 avril, une autre petite salle de prière a été incendiée dans le quartier de Mezzavia à Ajaccio, sans faire de victime. Cette action n'a pas été revendiquée et l'enquête s'oriente autant sur un acte anti-musulman que sur une piste crapuleuse. "Si l'origine criminelle est confirmée elle donnera lieu à la recherche active des auteurs, qui devront répondre de cet acte inacceptable devant la justice. Le ministre de l'Intérieur rappelle la détermination du gouvernement à assurer la protection de tous les lieux de culte, et à assurer la liberté de culte partout sur le territoire", avait déclaré Bernard Cazeneuve au lendemain de cette dégradation.
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