Nord : quatre mineurs incendient un local humanitaire et diffusent la vidéo

Quatre jeunes de 16 ans ont été interpellés dans le Nord de la France pour avoir incendié un bâtiment abritant les livres et vêtements collectés par une association humanitaire. Les suspects avaient mis en ligne leurs "exploits" sur Internet.

La bêtise de l'acte le dispute à la façon dont ces jeunes gens se sont fait prendre. Quatre mineurs de 16 ans ont été interpellés lundi 5 dans Nord. Ils sont suspectés d'avoir incendié un bâtiment dans la ville de Templeuve, située au sud de Lille, d'où ils sont originaires, dans la nuit du 1^er au 2 janvier. Le bâtiment servait d'entrepôt à une association humanitaire.

Les locaux de l'association Café crème, une cantine d'école désaffectée, contenaient 20.000 vêtements et 7.000 manuels scolaires qui devaient être envoyés en Guinée. L'ensemble a été détruit par les flammes et le montant de la perte est estimé à 60.000 euros.

L'arrestation des quatre jeunes a été rapide et pour cause, ils avaient eu la bonne idée de publier leurs exploits sur les réseaux sociaux. Dès samedi 3 janvier, des "vines" (vidéo courtes) publiées sur Twitter les montraient, à visages découverts, saccager les locaux "avec une violence inouïe", précise le maire de Templeuve, et de mettre le feu au mobilier et au bâtiment en utilisant notamment des bombes aérosols. Les quatre adolescents ont été placés en garde à vue, trois d'entre eux seront déférés devant le juge ont indiqué les services de police.

L'association Café crème espérait ouvrir en Guinée un centre d'accueil et de loisirs. "On est abasourdi car ce sont des mois de travail mené par l'association pour venir en aide aux Guinéens qui est parti en fumée, surtout quand l'on sait ce qui se passe aujourd'hui en Guinée (l'épidémie d'Ebola NDLR)", a déclaré son président Julien Dubar. Il espère cependant "redémarrer bien plus fort".

Cette affaire de délit immortalisé puis mis en ligne sur Internet fait suite à celle, révélée lundi, des détenus de la prison des Baumettes (Marseille) s'affichant avec drogue et argent sur Facebook avant d'être identifié par la police.