"Nous avons une haine sans nom" : colère de la famille de l'automobiliste tué par un policier

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La rédaction de France-Soir
Publié le 16 août 2018 - 11:35
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Ces adolescentes sont suspectées d'avoir été en lien, notamment via les réseaux sociaux, "avec des p
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© PHILIPPE HUGUEN / AFP/Archives
La famille du jeune conducteur, tué par un policier à Paris, est "en colère".
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Un automobiliste a été tué par les tirs d'un policier dans la nuit de mardi à mercredi à Paris. Le suspect aurait tenté de renverser le fonctionnaire, qui le poursuivait en scooter. La famille de la victime a déposé plainte à l'IGPN.

Les proches de la victime sont abattus et en colère. La famille de l'homme de 26 ans qui avait refusé de se soumettre à un contrôle et qui a ensuite été abattu par un jeune policier, dans la nuit de mardi 14 à mercredi 15 à Paris, a déposé une plainte auprès de l'Inspection générale de la Police nationale.

Dans les colonnes du Parisien, le père du jeune conducteur a fait part de son témoignage: "Nous sommes bien sûr en colère. Nous avons une haine sans nom". Selon lui, les faits auraient "pu se passer autrement: à plusieurs reprises ce policier s'est retrouvé à hauteur de la voiture. Il aurait pu relever la plaque d'immatriculation et venir le chercher à la maison".

Voir -  Paris: un homme tué par la police, un gardien de la paix en garde à vue

Selon les premiers éléments de l'enquête le conducteur, sans permis, aurait refusé de se soumettre à un contrôle de police vers minuit au niveau du quartier des Halles, dans le centre de la capitale. Un policier est alors monté à l’arrière du scooter d’un particulier, et tous deux ont pris la voiture en chasse. La voiture s'est finalement retrouvée bloquée dans la circulation au niveau de la rue Condorcet. Le policier est alors descendu et a sommé le conducteur d'obtempérer. Mais quand le véhicule a fait marche arrière et a percuté le scooter, le fonctionnaire a tiré un coup de feu qui a atteint le jeune homme au thorax. Il est mort suite à ce tir.

La sœur de la victime est effondrée: "Quand j’ai appris pour son décès, je me suis écroulée. A cause de ce policier, j’ai perdu une partie de moi". Elle a dressé un portrait très flatteur de son frère: "il était quelqu’un d’aimant, toujours là pour sa famille. Il était toujours de bon conseil. Il était très proche de nous, quand il avait déménagé, il venait nous voir dès qu’il pouvait. C’était une personne aimante, gentille, drôle".

La victime était sous le coup d’une procédure ouverte en février pour "conduite malgré une annulation de permis" et "refus d’obtempérer exposant autrui à un risque de mort ou d’infirmité".

Le gardien de la paix, âgé de 23 ans, a été placé en garde à vue dans la nuit pour "violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner".

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