Oléron : le corps retrouvé est bien celui d'Alexia, l'adolescente disparue

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 12 mars 2016 - 13:11
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Oléron Disparition Adolescente Alexia Gendarmes Mars 2016
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©Xavier Leoty/AFP
Les gendarmes procèdent à des investigations, à Saint-Trojan sur l'île d'Oléron, vendredi 11.
©Xavier Leoty/AFP
L'ADN a parlé. Les analyses effectuées sur le corps féminin découvert jeudi sur l'île d'Oléron ont confirmé qu'il s'agit bien de celui d'Alexandra, l'adolescente disparue depuis le 1er février.

Les analyses ADN ont confirmé que le corps retrouvé jeudi sur l'île d'Oléron (Charente-Maritime) est bien celui d'Alexia, une lycéenne de 15 ans disparue le 1er février, a indiqué samedi 12 le parquet de La Rochelle à l'AFP.

"Les analyses ADN confirment que c'est le corps d'Alexia", a déclaré la procureure de la République, Isabelle Pagenelle, ajoutant qu'une information judiciaire pour "homicide volontaire, c'est-à-dire meurtre" serait ouverte lundi.

Un "corps de femme", selon les indications initiales du parquet, avait été retrouvé jeudi vers 14h dans un trou d'eau, dans un parc forestier de la commune de Saint-Trojan. Il était dissimulé "avec beaucoup de soins, sous des végétaux, rendant ainsi sa découverte particulièrement difficile", avait précisé Isabelle Pagenelle, dans un communiqué antérieur.

Dès la découverte, une équipe de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), s'était rendue en hélicoptère sur l'île, afin d'analyser les lieux et procéder aux investigations techniques nécessaires pour identifier le corps et dater la mort. Une autopsie a été pratiquée vendredi matin à l'Institut médico-légal de Poitiers, et d'après ses conclusions provisoires, "le corps ne semble pas avoir subi de violences sexuelles". Les causes de la mort ne seront connues"qu'à l'issue des analyses médico-légales complémentaires", ordonnées par le parquet, a souligné Mme Pagenelle.

Le corps a été découvert par des gendarmes mobiles lors d'un des nombreux ratissages de terrain que le sud de l'île a connus depuis le 1er février, jour de disparition de l'adolescente. Les recherches, dans les jours suivants, avaient notamment mobilisé une quarantaine de gendarmes, une centaine d'élèves-gendarmes, quelque 200 habitants de l'île, un hélicoptère et des maîtres-chiens.

Alexia Silva Costa avait été vue pour la dernière fois le 1er février vers 17h30 avec son téléphone portable, alors qu'elle quittait le Centre expérimental pédagogique maritime en Oléron (Cepmo), établissement où elle était scolarisée en seconde.

Elle venait d'échanger des SMS avec un ami à Lyon, et son portable a cessé d'émettre très peu de temps après. Seul le sac et la bicyclette de la jeune fille avaient été retrouvés au Cepmo, implanté dans un parc forestier clos de 16 hectares, qui abrite aussi un foyer médicalisé pour handicapés, entre dunes et pins, au bord du bassin de Marennes-Oléron.

L'enquête, d'abord ouverte pour disparition inquiétante, avait été requalifiée après quelques jours en "enlèvement et séquestration", avant l'ouverture d'une information judiciaire.

Le parquet a indiqué vendredi avoir ouvert une enquête préliminaire pour "homicide volontaire", confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Poitiers, dont six gendarmes se consacraient déjà pleinement à l'affaire ces dernières semaines. A la fin février, près de 80 personnes avaient été auditionnées.

Si les gendarmes n'excluaient initialement aucune piste -fugue, enlèvement ou mauvaise rencontre-, le père d'Alexia, Manuel Silva Costa, avait confié fin février à l'AFP que les enquêteurs privilégiaient alors la mauvaise rencontre ou l'enlèvement.

En marge de cette affaire, un homme a été mis en examen en début de semaine pour "dénonciation calomnieuse, faux et usage de faux", dans une histoire de "corbeau", selon une source judiciaire. Dans une procédure distincte de l'enquête sur Alexia, l'homme, habitant de l'île, avait été interpellé après une lettre anonyme dénonçant un autre Oléronais comme ayant une responsabilité dans la disparition de la lycéenne. L'homme désigné dans le courrier a été mis hors de cause, mais l'auteur de la lettre, identifié par son ADN, a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire. Il aurait agi par vengeance à la suite d'un différend personnel.

 

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