Pantin : marche blanche en hommage aux deux mères tuées au ciseau à bois

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 16 juillet 2016 - 19:45
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Pantin Les Courtillières
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©Miguel Medina/AFP
Les deux victimes ont été tuées dans la cité des Courtillières à Pantin.
©Miguel Medina/AFP
Une marche blanche réunissant 800 personnes a eu lieu ce samedi à Pantin (Seine-Saint-Denis) à la mémoire des deux mères de famille poignardées la semaine dernière au ciseau à bois. Un suspect a reconnu les faits mercredi et a été mis en examen. Il a déclaré avoir agi "en état de légitime défense," selon le parquet.

Une marche blanche a eu lieu ce samedi 15 à Pantin en hommage à Amel et Crystelle, deux mères de famille poignardées le 10 juillet dans une cité de cette commune populaire de Seine-Saint-Denis, a-t-on appris auprès de la mairie. Au terme de cette marche organisée à travers le quartier des Courtillières, "huit cents personnes sont venues déposer des roses blanches devant la porte de l'immeuble où ont été commis les deux crimes", a relaté à l'AFP le maire PS de Pantin, Bertrand Kern. Le maire a indiqué avoir pris la parole, à la demande des familles des victimes, "pour remercier tous les gens du quartier pour leur présence et leurs gestes de solidarité", avant que ne soit observée une minute de silence.

Un habitant du quartier, suspecté d'avoir agressé à l'arme blanche les deux amies, âgées d'une trentaine d'années, a été mis en examen pour homicides volontaires et écroué mercredi 13. Ce quinquagénaire, par ailleurs mis en examen dans une enquête pour viol et agression sexuelle sur mineur dans le Val-d'Oise, a déclaré en garde à vue avoir porté les coups "en état de légitime défense", selon le parquet de Bobigny.

Crystelle, mère de trois enfants, vivait dans une tour de la cité des Courtillières. Les parents de son amie Amel, qui avait déménagé en Eure-et-Loir avec son fils, résidaient également dans le quartier. Selon l'un des frères d'Amel, la fille aînée de Crystelle, âgée d'une dizaine d'années, s'était plainte le jour du drame d'"attouchements" de la part du suspect. Crystelle, suivie par Amel quelques minutes plus tard, se serait alors rendue dans l'appartement de cet homme "avec la rage qu'on ait touché son enfant". "Elles sont allées là-bas pour parler, pour lui demander de laisser la petite fille tranquille", a assuré le frère à l'AFP.

Selon une source proche de l'enquête, un tel déroulé des évènements est "une hypothèse de travail". Le garçon d'Amel a été confié à ses grands-parents, tandis que les enfants de Crystelle, qui n'a pas de famille connue, ont été placés, ensemble, dans une famille d'accueil, a indiqué le maire de la ville.

 

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