Paris : des pompiers jugés pour des violences sexuelles lors d'un bizutage
Un groupe d'une dizaine de pompiers, membres de l'équipe de gymnastique de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris, sont jugés ce lundi 3 décembre devant le tribunal correctionnel de Paris. Ils sont soupçonnés de violences sexuelles.
Les faits ce sont déroulés en mai 2012. Toute l'équipe rentrait de Colmar à bord d'un autocar après un événement sportif. C'est là que deux nouveaux arrivés dans le groupe ont été appelés successivement à s'assoir à l'arrière du véhicule, surnommé le "bronx".
Le premier a expliqué avoir eu le slip arraché, a reçu des fessées et a même été mordu sur les fesses. Selon RTL, il a avait eu le droit de mordre une bouteille en plastique pour mieux supporter la douleur alors même qu'il pleurait.
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Ce Maxime B. a aussi reçu un coup à la tête dans une bousculade alors qu'il tentait de récupérer la mascotte de l'équipe, un perroquet en peluche, dont il avait la garde.
Un autre nouveau membre de l'équipe de gymnastique à ensuite été appelé dans le "bronx" et aussi subi des violences. Il a également été pincé et mordu jusqu'au sang. Sur ses plaies et jusqu'à l'anus, certains de ses coéquipiers lui ont ensuite appliqué du baume du tigre.
Le gymnaste a ainsi expliqué avoir insulté ses collègues, qui lui auraient alors frotté leurs fesses nues sur le visage.
Toute la scène a été filmée par un membre de l'équipe, Jérémy D., qui affirme lui avoir subi une pénétration anale avec un doigt d'abord puis avec une bouteille en plastique. Il a immédiatement déposé plainte à son arrivée à Paris et a provoqué la dissolution de la prestigieuse équipe de gymnastique de la BSPP fondée il y a près d'un siècle.
Lors de l'enquête, les différents pompiers avaient indiqué que ce gendre de bizutage était "une tradition quasi-centenaire". Une coutume qui a brisé la vie de deux des trois victimes présumées qui n'ont toujours pas retrouvé du travail.
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