Paris : le "go-fast" avait causé la mort d'un douanier, ouverture du procès

Auteur(s)
Pierre Plottu
Publié le 23 mars 2015 - 16:53
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Au procès.
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©Fayolle Pascal/Sipa
Le procès pourrait durer jusqu'à trois semaines.
©Fayolle Pascal/Sipa
Un douanier de 38 ans, père de deux enfants, avait trouvé la mort lors d'une course-poursuite avec des trafiquants de drogue, en mars 2011. Ce lundi s'est ouvert le procès des trois hommes qui formaient ce "go-fast" que voulaient intercepter les forces de l'ordre.

L'affaire remonte à mars 2011. Lors d'une course-poursuite pour tenter d'intercepter un convoi de drogue, le douanier Damien Rouillier, 38 ans, avait trouvé la mort. Ce lundi, s'ouvre le procès de Zohire Zaafari, 34 ans, qui étaient au volant du "go-fast" en question (ces puissantes berlines chargées de drogue qui foncent sur les autoroutes) et de ses deux complices qui étaient quant à eux à bord d'une voiture "ouvreuse".

Zohire Zaafari conduisait le bolide chargé de plus de 400 kilos de résine de cannabis qui tentait d'échapper aux forces de l'ordre, et qui avait par ailleurs été loué à son nom. Alors qu'il fonçait à plus de 200km/h sur l'autoroute A10 entre Poitiers et Tours, des motards des douanes à ses trousses, il avait brusquement ralenti à l'approche d'une zone de travaux.

C'est alors que Damien Rouillier, douanier de 38 ans et père de deux enfants, avait percuté son véhicule. Grièvement blessé par le choc qui l'avait projeté à plus de 150 mètres du lieu de l'impact, il était décédé le lendemain des faits.

Zohire Zaafari comparaît pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, mise en danger d'autrui et trafic de stupéfiants en bande organisée. Ses deux complices sont quant à eux poursuivis pour le seul trafic de drogue. Tous les trois encourent 30 ans de prison.

Lors de la première journée d'audience de ce lundi, Zohire Zaafari a raconté sa vie "normale" de jeune issu de l'immigration marocaine à Beauvais (Oise). Il a également expliqué que le tournant qui l'a poussé vers l'illicite a été son licenciement, alors que sa femme était enceinte de huit mois. Il devait toucher 10.000 euros pour transporter la drogue.

Le procès pourrait durer jusqu'à trois semaines.

 

 

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