Paris : le nombre d'homicides volontaires a drastiquement baissé depuis 20 ans

La multiplication des faits divers concernant des cas d'homicides rapportés dans les médias pourrait laisser imaginer que les meurtres sont en recrudescences ces denières années. Dans la région parisienne, il n'en est rien.

Selon une étude de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) rendue publique ce mardi, le taux d'homicides volontaires constaté par l'Institut médico-légal de la Paris (IML), compétent sur le ressort des tribunaux de grande instance de Paris , Créteil, Meaux et Bobigny, a baissé de 2,6 points pour 100.000 habitants à 1,2 sur une durée de 20 ans.

Sur Paris uniquement, il y a eu, selon l'IML où sont notamment pratiquées les autopsies, 256 homicides en 1994 contre 90 en 2013, soit une baisse de 65% du nombre de meurtres. La baisse est qualifiée de "régulière" par l'ONDRP et rejoint les statistiques nationales observées en France depuis plusieurs années.  Selon le criminologue Christophe Soullez,"on tue moins en France qu'aux siècles précédents, c'est ce que nous constatons de longue date. Nous sommes dans une société qui se pacifie de ce point de vue".

Parmi les 90 cas d'homicide constatés en 2013, 60,5% concernent des hommes, 28,4% des femmes et 11,1% des mineurs des deux sexes. On note également que 31,2% des meurtres ont été réalisés par arme blanche et 27,8% par armes à feu. Pour le reste, on retrouve les coups (19,5%), la strangulation(4,8), l'asphyxie (4,7) et d'autres moyens (comme l'empoissonnement) pour 12%.

Comme l'explique le docteur Bernard Marc médecin légiste au journal Le Parisien, cette baisse peut s'expliquer par le fait que "les services de secours sauvent plus de vies". Toutefois, les délits et autres agressions physiques eux, sont plutôt en augmentation.