Paris : un couple de dépeceurs chinois devant les assises

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 18 janvier 2016 - 21:28
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Une allégorie de la Justice.
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©Damien Meyer/AFP
Une couple de ressortissants chinois comparaitra mardi 19 devant les assises de Paris ce lundi pour "homicide volontaire".
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A compter du mardi 19 janvier, deux Chinois comparaissent devant les assises de Paris pour "homicides volontaires". Ils sont accusés d'avoir tué puis dépecé les parents de l'enfant dont l'accusée avait la garde.

Le fait divers était pour le moins sordide. Une couple de ressortissants chinois comparaitra mardi 19 devant les assises de Paris ce lundi pour "homicide volontaire". Ils sont soupçonnés de l'assassinat des parents d'un enfant dont la femme du couple accusé, Hui Zhang, était la nourrice.

Les faites remontent à la nuit du 23 au 24 mai 2012, Hui Zhang, constate le décès de Lucas, 2 mois et demi, le fils de Ying Wang et Liangsi Xue, dont elle assure la garde à son domicile parisien. Les expertises démontreront plus tard que l’enfant a probablement succombé à la mort subite du nourrisson.

Étonnamment, la nounou et son compagnon décident de ne pas alerter la police et de proposer un arrangement financier aux parents de Lucas afin qu’ils acceptent de renoncer à déclarer la mort de leur enfant.

Mais le 24 mai, selon les accusés, la rencontre entre les deux couples dégénère. Les parents auraient, selon la nourrice, perdu la tête à la vue de leur enfant mort et les auraient agressés avec un couteau de boucher. Son compagnon a effectivement été sérieusement blessé dans la bagarre. Hui Zhang se serait alors saisi d'une hachette et aurait frappé les parents, en état "de légitime défense" selon l'accusé. Ces derniers s'écroulent, morts.

La suite n'a rien à envier aux plus glauques des films d'horreur. En effet, les deux accusés cherchent à faire disparaître les preuves de leur crime en se débarrassant des corps de leurs victimes. Hui Zhang découpe donc les deux corps dans la baignoire de sa salle de bain à la scie électrique en mettant sa machine à laver en route pour couvrir le bruit d'une scie électrique. Puis, avec l'aide de son ami, elle se débarrasse des morceaux enveloppés dans des sacs-poubelle avant de nettoyer soigneusement l'appartement et d'enfouir les corps découpés dans le bois de Vincennes.

Le corps de l’enfant, qui n’a pas été retrouvé à ce jour, aurait été jeté dans une poubelle du 15e arrondissement.

Le couple avait ensuite pris la fuite pour rentrer en Chine, mais était rapidement revenu en France, "pris de remords" d’après eux et de se rendre aux forces de l'ordre après que certaines partis des corps aient été retrouvés par des promeneurs dans les bois. Egalement recherché en Chine, ils y risquaient la peine capitale.

Loin d’être considérés comme de dangereux psychopathes, les deux accusés présentent une personnalité que "rien ne prédisposait" à un crime aussi sordide. Au contraire, la nourrice était dotée "d’une intelligence de haut niveau, d’une grande force de caractère et d’une réelle aptitude à maîtriser ses affects".

Le procès doit durer jusqu’à vendredi. Les deux accusés risquent trente années de réclusion criminelle.

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