Paris : un couple retrouvé égorgé, la thèse du drame passionnel envisagée

C'est un véritable carnage qu'ont découvert les policiers en pénétrant vendredi 22 mai au matin dans un petit appartement d'un immeuble de la rue Le Bua dans le 20e arrondissement de Paris: les corps inanimés d'un couple, lardés de coups portés avec un ou des objet tranchants.

La jeune femme, Delphine B., âgée de 31 ans, a été égorgée et présentait également une importante blessure à l'arrière du crâne. Elle aurait été enceinte de trois mois. Elle a succombé à ses blessures à l'arrivée des secours.

Son mari, Boussad L., un Algérien de 37 ans, a été retrouvé gisant sur le lit. Il présentait lui aussi de terribles blessures: de profondes entailles au cou et des plaies béantes à l'abdomen. A ses côtés, les enquêteurs ont retrouvé une disqueuse, normalement utilisée pour trancher du bois et du métal, encore tournante. Agonissant, Boussad L. a été transporté entre la vie et la mort à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière dans le 13e arrondissement.

Les enquêteurs privilégient pour l'instant la thèse du crime passionnel. En effet, selon les informations du Parisien, Delphine B. s'était adressée à plusieurs reprises à la police pour dénoncer les violences physiques que lui aurait fait subir son compagnon, notamment la veille de leur mariage en décembre 2014. Boussad L. s'était vu donc imposer par la justice un éloignement du domicile conjugal pendant plusieurs mois. Une mesure qu'il semble avoir respectée.

Vendredi dans la matinée, la jeune femme, agressée par son compagnon, se serait défendue avec la disqueuse retrouvée sur le sol, avant de succomber à ses blessures.