Paris : une centaine de migrants investissent un collège
Jeudi 30 à Paris, une centaine de migrants, majoritairement de nationalité afghane, occupait le local de l’association féministe Ni putes ni soumises (NPNS), dans le 20ème arrondissement. Ce vendredi en fin d’après-midi, ils ont quitté les lieux pour investir l’annexe d’un établissement scolaire situé à proximité, rue Jean-Quarré, le collège Guillaume-Budé.
Ce vendredi, vers 17h30, environ 70 de migrants ont pénétré dans l’enceinte du collège en escaladant ses grilles, sous les yeux d’une dizaine de policiers, tandis que les autres sont restés à l’extérieur, en compagnie de quelques soutiens. Les occupants n’ont toutefois pas essayé de pénétrer à l’intérieur de l’établissement: ils sont restés dans la cour.
Mais les locaux investis ne sont plus occupés en permanence. D’après une riveraine, une partie héberge désormais ponctuellement quelques activités extra-scolaires des collégiens de Guillaume-Budé tandis que l’autre est utilisée par une association théâtrale.
"Comme la mairie de Paris refuse de nous donner un gymnase, on vient occuper un gymnase", a expliqué Lyes Louffok, un membre du comité de soutien, cité par Le Point. "Si on nous expulse, on occupera un autre lieu. Là, il faut que la mairie de Paris et surtout l'Etat soient conscients de la situation. L'objectif, c'est pas une nuit dans la rue", a ensuite ajouté celui qui, jeudi 30 en fin de matinée, avait guidé cette même centaine de migrants dans les locaux de NPNS. Une réunion avait alors eu lieu entre ces migrants et les membres de l’association.
"Ce qui m'étonne, c'est que les médias ont annoncé qu'ils avaient relogé tout le monde et, là, on les voit débarquer d'un coup", avait expliqué la présidente de NPNS, Linda Fali, également citée par Le Point. "On va appeler la mairie de Paris qui s'était engagée à leur fournir une solution durable d'hébergement et, s'ils ne prennent pas leurs responsabilités, on contactera les ministères concernés", avait-elle ajouté, en référence au campement de 240 migrants, essentiellement érythréens et soudanais, qui avait été évacué la veille dans le 18ème arrondissement de la capitale et que la mairie de Paris avait déclaré avoir "hébergés et accompagnés".
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