Plusieurs avions EasyJet victimes de graffitis en arabe
C'est dans un contexte tendu que les responsables de la compagnie EasyJet ont fait cette découverte. Des tags en arabe sur ses avions ont été découverts au cours des deux dernières semaines, a-t-elle fait savoir. Si elle est restée secrète sur le nombre exact, la signification des inscriptions et les aéroports concernés, plusieurs cas ont été révélés. Un graffiti "Allah Akbar" a été retrouvé le 24 novembre sur la trappe à carburant d'un avion en provenance la veille de Budapest et stationné à Roissy.
L'inscription a été effacée avant que les passagers n'embarquent. Deux jours auparavant un autre tag a dû être effacé d'un avion de la même compagnie en provenance de Marrakech et ayant atterri à Lyon, cette fois sur la trappe d'accès à la soute à bagages. Mais ce phénomène daterait de bien avant les attentats. Une source a en effet révélé que "cela fait plusieurs mois que de temps en temps ça arrive, y compris sur d'autres compagnies". La compagnie low-cost s'est vue dans l'obligation de réagir via un communiqué.
"Easyjet a évalué cette question en consultation avec les autorités et est entièrement satisfait de voir qu'il ne s'agit que de graffitis", explique-t-elle, ajoutant qu'elle "n'exploiterait pas un avion à moins d'être entièrement satisfaite et sûr de le faire". Il n'empêche que ces dégradations posent la question de la sécurité de ces zones réservées, alors qu'Easyjet dessert pas moins de 17 aéroports en France. La compagnie espagnole Vueling, victime d'un délit similaire le 19 novembre à Lyon, avait dû évacuer les 157 passagers de l'appareil par précautions.
Ce à quoi la compagnie britannique répond: "notre équipe de sécurité est habituée à évaluer toute menace potentielle et ces graffitis n'ont pas été considérés comme un problème de sécurité tant par nous que par les autorités. (...) L'équipage peut prendre tout le temps jugé nécessaire pour effectuer des évaluations de sécurité. Nous ne faisons aucun compromis". Ces révélations surviennent alors que les autorités ont décidé de réviser l'ensemble des habilitations du personnel de Roissy. Au total, 57 personnes y ont perdu leur autorisation, car soupçonnées de radicalisation.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.