Poitiers : trois lycéens exclus pour harcèlement à caractère antisémite

Auteur(s)
MM
Publié le 12 février 2015 - 08:36
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Des lycéens devant leur établissement.
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©Witt/Sipa
Des lycéens stationnant devant leur établissement (image d'illustration).
©Witt/Sipa
Trois élèves de seconde du lycée Louis-Armand de Poitiers ont été exclus de leur établissement scolaire pour huit jours pour avoir harcelé, sur fond d'antisémitisme, un de leurs camarades.

Trois élèves inscrits au lycée Louis-Arland de Poitiers ont été exclus pendant huit jours de leur établissement scolaire pour avoir été les auteurs d' un harcèlement envers l'un de leurs camarades sur fond d'antisémitisme.  Comble de la bêtise, ce dernier n'est même pas de confession juive.

L'histoire commence en octobre dernier un élève aperçoit une inscription antisémite sur la trousse d'un autre lycéen ("juif = cramé") et l'interpelle pour lui demander si il a bien conscience de ce qu'il a écrit. "Tu défends les juifs, tu es juif", lui aurait alors rétorqué le propriétaire de la trousse, qui va se mettre à le harceler avec la complicité d'autres camarades. 

Débute alors une série de brimades et d'injures à caractère antisémite prononcés de vive voix ou par le biais de SMS. Le lycéen harcelé va endurer ce traitement avant de finir par révéler l'histoire la semaine dernière. Les trois lycéens mis en cause ont par ailleurs reconnu les faits.

Le lycéen propriétaire de la trousse, qui apparaît comme le meneur du petit groupe, devra répondre de ses actes devant le juge des enfants mi-avril pour répondre d'injures racistes, antisémitisme et menaces de mort. Les deux autres feront l'objet d'un rappel à la loi de la part d'un délégué du procureur de la République. Les sanctions judiciaires feront échos aux dispositions prises par l'établissement scolaire : huit jours d'exclusion.

"Donc j'ai prononcé à leur égard une exclusion de huit jours, qui est le maximum que peut faire un chef d'établissement", a souligné Bernard Soulignac, proviseur du lycée. Et d'ajouter "je pense que c'est une sanction de nature éducative, elle doit montrer la gravité de ce jeu plus que malsain". "Moi, je n'appelle pas ça une plaisanterie! Cette plaisanterie a coûté six millions de morts", a poursuivi cet ancien professeur d'histoire. 

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