Policier poignardé à Toulouse : ce que l'on sait de l'agresseur présumé
Le pire a été évité. Un policier a été poignardé et blessé sérieusement mardi 30 dans un commissariat du centre de Toulouse par un homme. Quelques heures après les faits, le procureur de la ville Pierre-Yves Couilleau est revenu sur les circonstances de l'attaque dressant le profil de l'agresseur présumé, rapidement interpellé par les forces de l'ordre.
D'après ses informations, l'homme âgé de 31 ans est arrivé sur les lieux vers 14h05 déclarant vouloir déposer plainte pour le vol de son portable. Suite à quoi, il s’est vu demander d’aller chercher le numéro de série de l’appareil. Après être reparti, l'homme est revenu sur place à 14h25 puis a attaqué au couteau un fonctionnaire de police au cou, sans atteindre la carotide. Rapidement maîtrisé, l’agresseur présumé a été immédiatement placé en garde à vue. L'enquête a été confiée au Service régional de police judiciaire (SRPJ ) de Toulouse.
Le suspect, né à Alger en 1985, s'appelle Amara Abderrahmane et aurait déclaré peu après son interpellation: "j’en ai marre de la France, de ce pays". Il est poursuivi pour "tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique". Pour le moment, "ses motivations ne sont pas cernées", a indiqué le procureur précisant qu'il est connu de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) mais ne fait pas l’objet d’une fiche S.
En effet, son nom était connu de la justice. Souffrant de troubles psychiatriques et interné à plusieurs reprises, il avait inscrit le 29 juillet 2013 un tag sur la façade de ce même commissariat: "Affaire Merah = Sarkozy+DCRI = Terrorisme". Un an plus tard, le jeune homme s'en était également pris à une synagogue du centre-ville de Toulouse à coups de cocktails molotov. Dans les deux cas, les affaires ont été classés sans suite en raison des expertises psychiatriques.
Peu après l'agression, Bernard Cazeneuve a tenu à apporter son soutien au policier blessé, à sa famille, à ses proches et à l'ensemble de ses collègues. Le ministère de l'Intérieur a également rappelé que "les policiers et les gendarmes exposent quotidiennement leur vie pour protéger celles des autres, et qu'ils méritent à cet égard le respect et la considération de tous nos concitoyens".
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