Poursuivi par ses fournisseurs, le dealer se réfugie dans un commissariat
Il a probablement joué sa dernière carte. Poursuivi par ses fournisseurs, un dealer de 20 ans, très connu des services de police, s'est réfugié dans un commissariat pour tenter de sauver sa peau. C'est aux alentours de trois heures du matin, mardi 12, qu'il a débarqué au poste de police de Pontault-Combault (Seine-et-Marne), affirmant aux policiers avoir échappé à ses agresseurs. Cagoulés et armés, ces derniers, au nombre de trois, lui auraient réclamé 50.000 euros pour le vol supposé de 10 kilos de cannabis.
De là, les policiers ont eu l'idée de tendre un piège aux trois malfaiteurs en invitant le jeune homme à accepter la transaction avec ses fournisseurs. Ils se sont alors donné rendez-vous sur le parking d'un fast-food de la ville, permettant l'interpellation des trois hommes au terme d'une course-poursuite. Concernant la drogue disparue, il se pourrait qu'elle ait été retrouvée par la police dans un utilitaire mis à la fourrière le 31 décembre. La cargaison, contenant également des armes, avait été découverte à la même période que le vol dont le dealer était accusé par ses fournisseurs.
Loin d'être inhabituel, les agressions entre dealers, fournisseurs et clients sont assez fréquentes. En août dernier, le meurtre d'Eva, une jeune étudiante toulousaine dont le corps avait été retrouvé sans vie dans son appartement, avait d'ailleurs fait couler beaucoup d'encre. Son cadavre avait été découvert par les pompiers, replié puis glissé dans une malle d'1m sur 60cm. Les suspects, placés en garde à vue, avaient alors déclarés s'être rendus au domicile de la victime et avoir fumé du speed et de l'atropine (composé chimique responsable d'une accélération du rythme cardiaque).
Selon le procureur de Toulouse, Pierre-Yves Couilleau, ces deux hommes se seraient livrés, tout comme la victime, à un trafic de drogue pour le compte d'un troisième suspect, le plus âgé, qualifié de "tête de réseau". Ils "auraient évoqué avec cette victime une dette de 6.000 euros qu'elle aurait contractée à l'occasion de son trafic". Les deux hommes avaient alors fait preuve d’un "véritable déchaînement, déferlement de violence, marqué par l'usage d'un poing américain et d'un pied de biche". La victime, elle, aurait succombé à une fracture du crâne.
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