Prison de Clairvaux : les agents pénitenciers mobilisés contre sa fermeture

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 09 mai 2016 - 16:12
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Une prison française.
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©Francois Mori/AP/Sipa
Outre les 200 agents du personnel pénitencier inquiets pour leur avenir, ce sont "1.000 emplois qui sont directement concernés" en cas de fermeture de la centrale d'arrêt, selon un syndicaliste. (Image d'illustration)
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Des dizaines d'agents pénitenciers étaient mobilisés ce lundi pour protester contre la fermeture annoncée de la maison centrale de Clairvaux, dans l'Aube. On pouvait voir des banderoles "Non à la fermeture" et "Urvoas m'a tuer" accrochées sur les grilles.

Plusieurs dizaines d'agents pénitenciers manifestaient ce lundi 9 au matin devant la maison centrale de Clairvaux (Aube) pour s'opposer à sa fermeture, annoncée fin avril par le ministre de la Justice, a-t-on appris de sources concordantes. "On est complètement catastrophé, anéanti. Clairvaux est l'emblème des prisons françaises, c'est mythique", s'est exclamé auprès de l'AFP Frédéric Stoll délégué régional FO pénitentiaire. Avec plusieurs de ses collègues, ils filtrent depuis 7h00 lundi matin à l'aide de barrières les entrées et sorties de la centrale, tout en brûlant quelques pneus. Des banderoles "Non à la fermeture" et "Urvoas m'a tuer" sont également accrochées sur les grilles.

"Les entrées sont filtrées et le mouvement est calme", a indiqué la préfecture de l'Aube qui précise que des forces de l'ordre sont présentes mais "n'interviennent pas" et renvoie vers l'administration pénitentiaire pour le nombre de manifestants. Celle-ci, contactée, a renvoyé à son tour vers le ministère de la Justice, pas immédiatement disponible. "La prison n'est absolument pas vétuste, comme l'a affirmé le ministre. On va la faire visiter dans la journée au directeur de son cabinet et à l'administration pénitencière", poursuit M. Stoll. Selon le syndicaliste, outre les 200 agents du personnel pénitencier inquiets pour leur avenir, ce sont "1.000 emplois qui sont directement concernés" en cas de fermeture de la centrale d'arrêt. Il prévient qu'une nouvelle action est d'ores et déjà prévue mardi 10, ainsi qu'une manifestation à Bar-sur-Aube samedi 14.

En marge d'un déplacement à Agen fin avril, le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas avait indiqué qu'en raison de sa vétusté, la maison d'arrêt de Clairvaux allait "vite" fermer. "Il nous faudra construire de nouveaux établissements (pénitentiaires), d'abord parce que la vétusté actuelle de beaucoup d'entre eux est incompatible avec la dignité de ceux qui y sont incarcérés et de ceux qui y travaillent", avait-il affirmé."Ce sera par exemple le cas du futur centre pénitentiaire de Troyes, qui devra s'accompagner de la fermeture de Clairvaux, que j'annonce et confirme ici", avait-t-il ajouté. "Tous ceux qui connaissent l'état de vétusté et de dégradation de Clairvaux, construite sur le site d'une abbaye en 1804, me comprendront (...) Je ne veux plus que les personnels soient contraints de travailler dans de telles conditions, pas plus que je ne souhaite que des personnes soient détenues dans des locaux aussi inadaptés", avait souligné le Garde des Sceaux.

 

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