Prison de Seysse : un détenu sanctionné pour s'être fait livrer... une piscine gonflable
L'affaire est pour le moins surprenante, voire cocasse. Âgé de 25 ans, un détenu de la maison d'arrêt de Seysses, près de Toulouse, a été sanctionné après s'être fait remettre lors d'une visite une piscine gonflable qu'il s'apprêtait à installer dans sa cellule.
C'est lors d'une fouille sur le détenu en question qui revenait d'un parloir qu'un surveillant de la pénitentiaire a fait la surprenante découverte. L'objet du délit était dissimulé sous le tee-shirt du prisonnier comme le confirme son avocat. "C'est tout petit. Ca peut être caché derrière un tee-shirt", a-t-il expliqué, assurant que le cas n'est pas isolé. "Oui, des piscines gonflables, il y en a en prison".
"Un objet qui n'a rien de dangereux et en période de forte chaleur, l'été, on peut comprendre son utilité. D'autant que mon client souffre d'un problème au dos. Le fait de s'allonger dans l'eau pouvait le soulager", a tenu a souligné le conseil de ce détenu. Toutefois, la possession de cet objet, malgré sers vertus rafraîchissantes, est parfaitement interdite dans les centres de rétention.
La sanction administrative n'a d'ailleurs pas tardé à tomber pour le détenu qui rêvait de baignade: 14 jours en cellule disciplinaire.
Jean-Pierre Soudier-Miquel, secrétaire local du syndicat UFAP-UNSa Justice de Seysses, a précisé qu'une piscine gonflable a déjà été projetée depuis l'extérieur dans la cour de promenade "il y a deux, trois mois". Les trafics en prison concernent tout type d'objets, explique le syndicaliste, évoquant la saisie, il y a peu, de "poissons rouges" qui avaient été frauduleusement introduits dans la prison. "Cela pourrait faire rire mais on a également retrouvé des armes en céramique par exemple", rappelle-t-il, sans compter les nombreux téléphones portables et les stupéfiants.
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