Prison pour femmes de Fresnes : le surveillant monnayait des faveurs sexuelles
En poste depuis près de 35 ans, le surveillant était affecté à la prison pour femmes de Fresnes (Val-de-Marne) depuis un peu plus d'un an. Le gardien Michel V., 57 ans, a été mis en examen mi-août pour avoir agressé sexuellement au moins l'une des détenues sous sa responsabilité, révèle ce vendredi Le Parisien. Il aurait également monnayé des téléphones portables et d'autres objets contre des faveurs sexuelles.
C'est l'une des femmes incarcérée à Fresnes qui a donné l'alerte en se confiant à une surveillante. Selon son témoignage, le suspect lui aurait montré des photos de nature sexuelle d'autres détenues. Il lui aurait ensuite fait des avances en baissant la fermeture éclair de son pantalon.
Suspendu puis placé en garde à vue, le surveillant a dans un premier temps nié les faits. Il a également dit avoir repoussé certaines détenues qui auraient été "particulièrement entreprenantes", relate Le Parisien citant une source proche du dossier. A l'issue des auditions par les fonctionnaires de la police judiciaire du Val-de-Marne l'homme a toutefois fini par avouer des "gestes déplacés" envers plusieurs des femmes emprisonnées à Fresnes. Pour se justifier, Michel V. a expliqué avoir "agi sous l'emprise de l'alcool".
Lors de l'enquête, de nombreuses photos des détenues dénudées ont été trouvées sur l'ordinateur professionnel du suspect. "De nombreuses photos avaient été effacées mais certaines ont pu être récupérées. D'autres mettaient en scène ce surveillant en train d'embrasser plusieurs femmes incarcérées à Fresnes", détaille la source du quotidien. Puis d'ajouter: "il a notamment reconnu avoir touché les seins d'une détenue et avoir remis des téléphones portables à plusieurs d'entre elles. Pour les photos, il a précisé qu'elles lui avaient été fournies par un autre employé de la prison". Des investigations seraient ainsi en cours pour déterminer quand on commencé ces faits, leur ampleur ainsi que d'éventuelles complicités.
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