Procès Cottrez : l'avocat général requiert 18 ans de prison contre la mère infanticide
"Une peine équilibrée, suffisamment sévère mais suffisamment empreinte d'humanité", c'est par ses mots que l'avocat général Eric Vaillant a justifié la peine de 18 ans de prison qu'il a requiert contre Dominique Cottrez, jugée pour un octuple infanticide, devant la cour d'assises de Douai.
Dominique Cottrez, accusée d'avoir assassiné huit nourrissons à leur naissance après avoir caché ses grossesses. Le parquet a retenu la préméditation pour sept des infanticides, mais, dans le doute, a considéré le premier cas comme un simple meurtre. Des actes "accomplis avec une certaine détermination, pleine conscience, organisation et sang-froid malgré tout", a noté la magistrate Annelise Cau.
Un procès éprouvant marqué par un rebondissement. L'accusé a avoué lundi qu'elle n'avait jamais été violée par son père lorsqu'elle était enfant alors que l'argument était pourtant l'une des pièces maîtresse de sa défense. En effet, elle avait expliqué avoir eu, une fois adulte, une relation intime consentit avec son père et avoir craint que ces enfants soit le fruit de l'inceste.
Le procès a aussi abordé la question de l'obésité de l'accusée, invoquée par Dominique Cottrez pour justifier son mal être et son refus des examens médicaux. Le traumatisme du premier accouchement et l'indifférence pour la vie du foyer de la part de son époux Pierre-Marie Cottrez ont également été évoqués.
A partir de 1989 et jusqu'en 2000, à chaque grossesse et lorsque son mari n'était pas là, elle se rendait dans la salle de bains où étaient préparées des serviettes, pour y accoucher et étrangler à mains nues le nouveau-né, qu'elle plaçait ensuite dans un sac-poubelle. Et à chaque fois, son entourage explique être dans l'ignorance de sa grossesse.
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