Procès Junca : perpétuité requise contre le principal accusé
La réclusion à perpétuité a été requise mercredi devant les assises des Pyrénées-Atlantiques contre Mickaël Baehrel, principal accusé du meurtre d'Alexandre Junca, collégien de 13 ans tué à coups de marteau en juin 2011 après le vol de son portable.
"Il n'y a pas d'autre issue que de prononcer la sanction maximale, la réclusion criminelle à perpétuité", a demandé l'avocat général, Jean-Christophe Muller, aux jurés de la cour d'assises.
"Nous parlons de la vie d'un enfant qui est mort de violences qui se situent sur une échelle de gravité particulièrement élevée", a ajouté le magistrat, sans toutefois demander d'assortir la condamnation "d'une peine de sûreté exceptionnelle" pour "lui tendre la main".
Après avoir reconnu au cours de l'enquête et à l'audience avoir frappé mortellement le collégien, Mickaël Baehrel, un SDF de 30 ans, a glacé la cour d'assises mercredi en révélant qu'Alexandre Junca n'était pas mort sur le coup, mais aurait repris conscience avant d'être achevé "parce qu'il pleurait".
Contre Christophe Camy, un marginal de 28 ans, qui a reconnu être à l'origine du vol du portable de l'adolescent, une peine "entre 15 et 18 ans de réclusion" a été requise par l'avocat général qui a souligné "sa qualité de complice de Baehrel".
Quant à Claude Ducos, retraité de 76 ans, jugé pour avoir démembré le corps de l'adolescent, M. Muller a réclamé trois ans de prison et une privation des droits civiques, évoquant des "éléments précis dans le dossier" et "aucune raison de les mettre en doute".
"Il a réponse à tout sans répondre à rien. Ce ne peut être que lui qui a procédé à cette profanation", a ajouté le magistrat à l'égard du chasseur qui nie en bloc depuis le début du procès tout lien avec le crime.
Une peine de trois ans de prison a également été requise contre Fatima Ennajah, 50 ans, compagne de Baehrel, pour "dissimulation de cadavre" et "non dénonciation de crime".
Alexandre Junca rentrait chez son père à vélo le 4 juin 2011 lorsqu'il avait disparu dans le centre de Pau. Malgré d'intenses recherches, des semaines s'étaient écoulées entre la disparition du collégien et la découverte de son corps: d'abord un fémur fin juin, puis d'autres restes en octobre en bordure de la rivière traversant Pau.
Le verdict est attendu jeudi.
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