Puy-de-Dôme : une jeune radicalisée écrouée après du "prosélytisme violent sur internet"
La jeune femme, tout juste majeure, a été mise en examen par un juge antiterroriste des chefs d'"association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme" et de "provocation directe à un acte de terrorisme au moyen d'un service de communication au public en ligne", a précisé la source.
Selon une source proche de l'enquête, elle avait été interpellée mercredi à Clermont-Ferrand par les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), après des "messages inquiétants" repérés par les services spécialisés "dans le cadre de la surveillance des chaînes de Telegram", messagerie cryptée prisée des djihadistes. La section antiterroriste du parquet de Paris avait déclenché mardi une enquête préliminaire. Entendue dans les locaux de la DGSI à Levallois-Perret, près de Paris, la jeune femme, connue pour des faits de droit commun, s'est peu exprimée face aux enquêteurs.
La messagerie Telegram est considérée par les autorités comme l'un des moyens de communication préférés des jihadistes, qui s'abritent derrière son système de cryptage, un défi de taille pour les enquêteurs: un code est en effet nécessaire pour déchiffrer les messages.
Dans une récente affaire, une mineure de 16 ans, domiciliée à Melun, a elle aussi été repérée sur Telegram, où elle avait exprimé son intention de commettre un attentat en France et "relayé de nombreux messages de propagande du groupe Etat islamique", selon une source proche de l'enquête.
Cette adolescente a été mise en examen lundi pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle" et "provocation à la commission d'actes de terrorisme" par un moyen de communication en ligne. C'est également via Telegram que les deux auteurs de l'attentat dans l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray, Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean, avaient fait connaissance, quelques jours seulement avant l'assassinat du père Jacques Hamel, égorgé en pleine messe.
Kermiche y avait décrit par avance sur le réseau le mode opératoire de l'attaque du 26 juillet, mentionnant "un couteau" ainsi qu'"une église", et Petitjean y avait posté courant juillet une vidéo où il prêtait allégeance au groupe Etat islamique et faisait état d'un projet d'action violente contre la France.
En proie à une menace terroriste sans précédent, la France a subi en un mois et demi trois attaques revendiquées par l'organisation jihadiste, plus de six mois après les attentats de Paris et Saint-Denis en novembre (130 morts).
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