Reims : passée à tabac car elle bronze en maillot dans un parc

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PP
Publié le 26 juillet 2015 - 11:38
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Dans un parc municipal.
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©Nicolas Chauveau/Sipa
Le fait que la jeune femme victime bronze en maillot de bain n'a pas plu à ses agresseurs (photo d'illustration).
©Nicolas Chauveau/Sipa
Agressée simplement car elle bronzait en maillot de bain dans un parc municipal. C'est la mésaventure incroyable qui est arrivé à une jeune habitante de Reims, mercredi 22.

Le bain de soleil a viré au cauchemar. Une jeune femme de 21 ans habitant à Reims, dans la Marne, a été rouée de coups mercredi 22 simplement car elle bronzait en maillot de bain dans un parc de la ville. Le groupe de jeunes femmes, pour certaines mineures, qui l'ont agressée estimaient que sa tenue légère n'était pas "morale", relate le journal local L'Union de Reims qui dévoile les faits.

Le soleil brille en ce mercredi après-midi. Une jeune Rémoise âgée de 21 ans et deux de ses amies en profitent alors pour prendre un bain de soleil dans le parc Léo Lagrange, le plus grand de la ville. Tout se passe bien jusqu'à ce qu'une autre jeune femme qui passait par là les prenne à partie.

La raison? Cette dernière estime que la tenue, un maillot de bain donc, de la victime est "contraire à sa morale et sa conception des bonnes mœurs", selon L'Union de Reims. Sauf que la jeune adepte du bronzage ne se laisse pas faire et lui rétorque qu'elle n'a pas à se faire dicter sa conduite. Le ton monte, des invectives fusent et les amies de l'agresseur, au nombre de quatre, la rejoignent. Elles passent alors littéralement à tabac la jeune femme avant que des témoins n'interviennent pour mettre fin à la rixe.

Choquée, la victime est légèrement blessée et doit être transportée à l'hôpital par les pompiers. Elle en ressort avec quatre jours d'incapacité totale de travail (ITT). Depuis, la police a identifié les cinq agresseurs, parmi lesquelles deux mineures de 16 et 17 ans (l'une est convoquée devant le procureur, la seconde placé sous statut de témoin assisté) et trois majeures de 18, 19 et 24 ans qui seront jugées fin septembre en correctionnelle.

L'agression a suscité un tollé dans la ville et le maire Arnaud Robinet (LR) a condamné fermement ces actes sur son compte Twitter, tout comme le délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme Gilles Clavreul. L'antenne locale de SOS Racisme a également appelé à un rassemblement dans le parc Léo Lagrange ce dimanche à midi et demandé aux participants de venir en maillot de bain "pour dire oui à la liberté".

 

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