Renault : un salarié mort d'un malaise après un entretien disciplinaire
Le Technocentre Renault à Guyancourt avait déjà une réputation assez sombre du fait d’une série de suicides entre 2006 et 2007 (trois morts) qui avait valu à l'entreprise une condamnation en 2012 pour "faute inexcusable". Elle ne risque pas de s’améliorer avec le dernier événement en date: un salarié est mort après avoir fait un malaise pendant un entretien disciplinaire mercredi 23.
L’homme de 44 ans, travaillant depuis 15 ans dans l’entreprise avait été convoqué pour cet entretien disciplinaire. Au cours de l’échange, où il s’était rendu accompagné d’un autre salarié non syndiqué, le malheureux visiblement agité a déclaré se sentir mal. Emmené au service médical de l’entreprise, il a dû être emmené à l’hôpital, son état se dégradant. C’est là qu’il est mort dans la nuit.
La CFDT, sans accuser ouvertement Renault, laisse entendre que la perspective de cet entretien a visiblement bouleversé l’homme, et l’a plongé dans un état d’anxiété considérable. "Notre collègue considérait cette procédure comme totalement infondée, profondément injuste et vivait extrêmement mal cette période", a déclaré le syndicat dans un communiqué. "La lumière devra être faite sur cet immense gâchis humain et l'entreprise devra assumer ses responsabilités".
Renault, de son côté, a fait part de son "grand état de tristesse et de consternation" face au décès de son salarié. L’entreprise n’a par contre pas dévoilé le motif exact de la convocation de la victime, parlant seulement de "procédure interne".
Vendredi 25, le parquet de Versailles a ouvert une enquête aux fins de recherche des causes de la mort selon une information révélée par L'Express. Aucune plainte n’a cependant été déposée.
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