Rennes : plus de dix ans après les faits, le meurtrier de Lucie Beydon confondu par son ADN
©Pol Emile/SipaL'affaire remonte à la nuit du 3 septembre 2004. Lucie Beydon, une jeune étudiante brestoise qui rentre dans le logement qu'elle occupe à Rennes, reçoit alors 21 coups de couteaux par un mystérieux agresseur. Son corps sera retrouvé 2 jours plus tard. Un homme est rapidement interpellé mais remis en liberté après que l'enquête eu confirmé son alibi, puis plus rien pendant plus de 10 ans.
De l'ADN incomplet et mélangé avait été retrouvé au moment des faits sur des coussins trouvés dans un jardin provenant de l'appartement de la victime. A l'époque, il n'avait pas permis d'identifier l'auteur du meurtre. Les avancées techniques dans le domaine de la génétique ont permis de séparer les ADN et confondre l'actuel auteur présumé des faits.
Il s'agit d'un homme de 37 ans originaire de saint-Brieux qui travaillait dans une pizzeria proche du lieu d'habitation de la victime à l'époque des faits. Il est actuellement détenu à la prison d'Argentan dans l'Orne pour une série de cambriolages.
Entendu par les enquêteurs le 2 février, il a reconnu les faits. Il a expliqué qu'il ne connaissait pas l'étudiante de 20 ans et a précisé l'avoir juste croisée dans la rue. Ivre, il est entré dans l'immeuble de la victime, a sonné à sa porte et se serait masturbé devant elle. Prenant peur, Lucie Beydon a alors tenter de fermer la porte, c'est alors que l'homme a porté les coups de couteaux meurtriers, "dans l'affolement" a-t-il précisé. C'est pour éviter d'être confondu par son ADN qu'il prend soin d'enlever certains coussins de l'appartement, avant de jeter l'arme du crime dans la poubelle d'un voisin, et de fermer les lieux à clé avant de s'en débarrasser.
Le procureur de la République de Rennes, Thierry Pocquet du Haut-Jussé a indiqué que l'homme a été placé sous mandat de dépôt et "sera présenté dans la journée (ce mercredi, NDLR) au juge d'instruction en vue de sa mise en examen".
Selon France-3 Bretagne, l'auteur des faits "avait déjà 16 condamnations, dont certaines pour agressions sexuelles et exhibitions pour des faits commis à Rennes et Saint Brieuc en 2001 et 2002, donc avant le meurtre de Lucie Beydon".
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