Saccage d'une salle de prière musulmane à Ajaccio : trois mises en examen
Trois hommes ont été mis en examen mercredi 25 à Ajaccio dans le cadre de l'enquête sur le saccage d'une salle de prière musulmane, le 26 décembre dernier dans cette ville, a-t-on appris auprès du parquet. Ils ont été remis en liberté et placés sous contrôle judiciaire.
Ils avaient été interpellés mardi 24 au matin à Ajaccio et devront répondre de dégradation en réunion d'un édifice affecté à un culte, selon le procureur de la République Eric Bouillard. Deux autres hommes interpellés également mardi à Ajaccio, dans le cadre de cette enquête, ont été remis en liberté sans charge retenue contre eux.
Les trois mis en examen sont soupçonnés d'avoir participé à des actes de vandalisme contre une petite salle de prière musulmane dans la journée du 26 décembre dernier dans le quartier Saint-Jean. Le rideau métallique de la salle de prière tenue par une association marocaine avait été forcé, des meubles avaient été renversés et un Coran avait été brûlé par plusieurs hommes agissant à visage découvert.
Un snack oriental avait aussi subi des dégradations lors d'une marche de protestation de plusieurs centaines de personnes, au lendemain d'une agression contre des pompiers dans le quartier voisin des Jardins de l'Empereur.
Onze personnes dont deux mineurs ont été mises en examen dans l'enquête sur l'agression des pompiers et cinq d'entre elles ont été incarcérées. Les pompiers étaient dans un guet-apens et deux d'entre eux et un policier avaient été blessés.
Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a salué "l'important travail d'investigation" des enquêteurs. "Ces mises en examen témoignent de l'engagement sans faille des services de police pour que les comportements qui foulent au pied les valeurs de la République et attisent la haine de l'autre ne bénéficient d’aucune impunité", estime-t-il.
Le 30 avril, une autre petite salle de prière a été incendiée dans le quartier de Mezzavia, en périphérie d'Ajaccio. Cet acte, qui n'avait pas fait de victime, n'a pas été revendiqué et l'enquête s'oriente autant sur la piste d'un acte anti-musulman que d'une affaire crapuleuse.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.