Seine-Saint-Denis : il transformait des stylos lance-fusées en armes mortelles

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 29 décembre 2015 - 14:05
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Un stylo-pistolet transformé illégalement.
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Les stylos-pistolets fabriquées et écoulés par le duo sont potentiellement mortels (photo d'illustration).
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Deux hommes ont été arrêtés début décembre en Seine-Saint-Denis pour avoir transformé des stylos lance-fusées de détresse en armes potentiellement mortelles et les avoir revendu. Ils ont également écoulé des fusils à pompe et un fusil d'assaut, ainsi que leurs munitions.

Il avait trouvé le moyen de transformer de banals stylos lanceurs de fusées de détresse en armes mortelles. Un homme âgé de 29 ans a été mis en examen et écroué pour avoir ainsi modifié des dizaines d'engins qu'il revendait, ainsi que des fusils à pompe et des fusils d'assaut, révèle ce mardi 29 Le Parisien. Son complice présumé, âgé de 30 ans, qui lui achetait et revendait le matériel a également été arrêté et placé en détention provisoire.

L'homme qui se chargeait de modifier les stylos était titulaire d'une licence de tir sportif lui permettant de se procurer armes et munitions. Il en a ainsi acheté une trentaine dans une armurerie du Gard qu'il s'est fait ensuite livrer par la poste avant de les bricoler. Selon une source proche de l'enquête citée par Le Parisien, il se servait d'une simple perceuse pour agrandir le canon, permettant de les approvisionner en munitions de calibre "22 bosquette", des balles coniques de faible puissance utilisée pour le tir sportif. Mais qui n'en sont pas moins potentiellement mortelles à bout portant.

Des stylos-pistolets que l'homme revendait ensuite à une de ses connaissances, surnommé "Chaton". Selon les enquêteurs, celui-ci lui aurait acheté une quinzaine de ces armes, ainsi que deux fusils à pompe, une carabine 22 long rifle, un fusil d'assaut Zastava M76 et des munitions.

La dernière arme est particulièrement dangereuse: il s'agit d'une cousine de la célèbre kalachnikov, mais tirant au coup par coup. Un "handicap" que le vendeur a contourné en précisant à Chaton qu'elle était capable de transpercer une plaque de plusieurs centimètres de ferrailles à 300 mètres de distance (ce qu'il a dit avoir vérifié lui-même, selon les écoutes) et en lui indiquant comment la modifier pour qu'elle tire en rafale. Achetée 1.600 euros, Chaton a ainsi pu la revendre 2.500 euros.

"Cette affaire révèle l'étonnante facilité avec laquelle ce type d'arme, et notamment des fusils d'assaut, peut être mis en circulation et se retrouver entre n'importe quelles mains...", a souligné la source du Parisien. En attendant, les investigations se poursuivent afin de retrouver la trace des clients des deux trafiquants.

 

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