Seine-Saint-Denis : la manifestation de soutien à Théo dérape, 37 personnes interpellées

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 12 février 2017 - 11:28
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L'émeute à Bobigny le 11 février 2017.
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©Grégoire Hozan/AFP
Les incidents ont débuté à la fin de la manifestation.
©Grégoire Hozan/AFP
Une manifestation qui se tenait à Bobigny (Seine-Saint-Denis) samedi pour réclamer "justice pour Théo" s'est terminée par 37 interpellations. Du mobilier urbain a été dégradé et deux voitures incendiées dans plusieurs communes du département.

Trente-sept personnes ont été interpellées dans la soirée de samedi 11 en Seine-Saint-Denis, après une manifestation à Bobigny en soutien au jeune Théo, violemment interpellé à Aulnay-sous-Bois la semaine dernière, a-t-on appris de source policière.

Près de 2.000 personnes s'étaient rassemblées dans l'après-midi devant le tribunal de Bobigny pour réclamer "Justice pour Théo". Après plus d'une heure de manifestation dans le calme, des policiers postés sur une passerelle ont reçu des projectiles. Des bruits de pétards et des mouvements de foule ont suivi. Des casseurs s'en sont pris à des vitres d'immeubles et au mobilier urbain et deux voitures ont été incendiées en marge de la manifestation.

Après la fin du rassemblement, des incidents isolés se sont poursuivis jusqu'à minuit environ, à Bobigny et dans les communes proches, a expliqué la source policière.

Des véhicules et des poubelles ont notamment été incendiées et des commerces dégradés par des jets de pierre à Drancy, Noisy-le-Sec ou Bondy. Un policier a été "très légèrement blessé" au cours de ces incidents.

Théo, jeune homme noir de 22 ans, a raconté avoir été victime le 2 février d'un viol avec une matraque télescopique au cours d'une interpellation violente aux 3.000, une cité d'Aulnay-sous-Bois. Toujours hospitalisé en raison de graves blessures dans la zone rectale, il s'est vu prescrire 60 jours d'incapacité totale de travail (ITT).

L'un des quatre policiers ayant procédé à l'interpellation a été mis en examen pour viol. Les trois autres pour violences.

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