Son ventre est rongé par des bactéries mangeuses de chair après une liposuccion

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La rédaction de France-Soir
Publié le 16 octobre 2018 - 18:55
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Des chirurgiens-oncologistes interviennent sur un patient dans un service de l'institut Paoli-Calmettes, à Marseille, le 2 novembre 2017
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© ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP/Archives
La malade a été contaminée lors de son opération, dans un bloc opératoire à l'hygiène douteuse.
© ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP/Archives
Une Américaine de 36 ans a vu son ventre littéralement "dévoré" par des bactéries contractées après une opération de chirurgie esthétique en Colombie. Elle s'est rapidement aperçue que la clinique sécurisée où elle pensait se rendre avait une hygiène douteuse, mais il était déjà trop tard.

Son petit ami lui avait déconseillé le voyage, mais son envie de s'offrir un nouveau corps a été la plus forte. La presse anglo-saxonne rapporte l'histoire de Laura Francks, une Américaine qui a décidé de partir pour la Colombie et subir une opération de chirurgie esthétique pour perdre du poids et redessiner son ventre. Une fois sur place, le séjour va se transformer en moment d'horreur avec à la clé la contraction lors de l'opération de plusieurs bactéries "mangeuses de chair" qui vont ronger le corps de la malheureuse.

La jeune femme de 36 ans est admise dans une clinique qui lui propose pour un peu plus de 4.300 euros l'opération censée lui donner le corps dont elle rêve. Elle admet avoir choisi cet établissement car "les photos des autres patients paraissaient fantastiques et les gens avaient l'air très heureux". De plus la clinique lui a "immédiatement répondu, alors que d'autres chirurgiens avaient ignoré ses demandes". Elle s'est donc dit que l'hôpital était "professionnel". Grave erreur.

Et la trentenaire va s'en apercevoir dès son arrivée en février 218. Une fois les habits hospitaliers revêtus, en route pour le bloc opératoire, des détails font rapidement comprendre que l'établissement n'est pas ce qu'il prétend être. Le mobilier est principalement constitué de chaises de jardin et des sacs contenant les affaires personnelles reposaient côté du lieu de l'opération. A peine le temps de réflechir et déjà l'aiguille s'enfonce pour l'anesthésie… qui ne sera pas suffisamment dosée. "Je me souviens de m'être réveillé pendant la chirurgie et avoir ressenti une douleur intense. J'ai essayé de crier mais j'étais sous sédatif et je ne savais pas si je faisais en réalité le moindre son. C'était horrible".

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L'opération est enfin terminée et Laura est ramenée dans sa chambre, le ventre bandé. Le pire va commencer. Cinq jours après l'opération, les pansements sont retirés. Une grande tâche rouge recouvre son ventre. Le personnel se veut rassurant: c'est seulement son corps qui a besoin d'être réoxygéné. Quelques séances dans une chambre hyperbare et tout rentrera dans l'ordre, promettent les médecins. Mais les douleurs vont alors apparaître et la peau autour des abdominaux va alors devenir boursoufer avant d'être littéralement "grignotée" par un mal inconnu (voir ici les photos, attention: les images peuvent choquer). L'hôpital la renvoie au bloc opératoire pour ôter les tissus morts. Mais le mal se propage et Laura est envoyée dans un autre hôpital. Pour une raison inexpliquée, sa chair continue de disparaître transformant son ventre en cavité. La malheureuse hurle de douleur.

Après un mois de cauchemar, la jeune femme est finalement transférée aux Etats-Unis. Là, les chirurgiens vont effectuer des prélèvements et le diagnostic va enfin être connu: Laura a été contaminée par trois bactéries –sans doute lors de son opération– dont deux sont d'ailleurs inconnues des autorités sanitaires américaines. Elle va se plier à un lourd traitement antibiotique et va se faire prélever de larges bandes de peau pour essayer de reconstruire au minimum son estomac ravagé.

Et les malheurs de la trentenaire ne s'arrêtent pas là: sa facture médicale ayant brusquement grimpé, elle a dû lancer une cagnotte participative pour essayer de faire face à ses dépenses de santé.

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