Thalès le licencie pour avoir montré ses fesses à l'usine
Laurent, un ouvrier âgé de 40 ans et employé à l'usine d'armement Thalès de La Ferté-Saint-Aubin, dans le Loiret, a été licencié pour faute grave. C'est la CGT, qui le défend dans cette affaire, qui a révélé les faits mardi 16.
Au micro de France Bleu Orléans Armelle Bruant, déléguée CGT, a expliqué que l'employé avait montré ses fesses à ses collègues durant ses heures de travail. Le DRH de l'usine avait ensuite reçu une lettre de dénonciation des cinq collègues en question, photo à l'appui.
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L'employé habitué des blagues potaches et "en dessous de la ceinture" a lui expliqué qu'il avait simplement répondu à des moqueries. Suite à une perte de poids, il perdait son pantalon et ses collègues le lui faisaient remarquer en riant.
Celui qui selon le syndicat jouait parfois au "Chat-Bite" avec ces cinq collègues a donc été licencié pour attitude inadmissible au travail. Pour la CGT, la décision de l'entreprise est injuste. "Ce qu'on lui reproche mérite un avertissement tout au plus. Ce n'est pas juste qu'il soit sanctionné de cette façon", a affirmé Armelle Bruant.
Elle a aussi pointé du doigt que l'ouvrier n'avait pas eu le même traitement qu'un directeur commercial du site, lui aussi licencié il y a quelques années pour une affaire de mœurs. "Il y a quelques années le directeur commercial du site, soupçonné de harcèlement sexuel sur une de ses cadres est parti de l'entreprise au bout d'un an et demi, et avec une valise, lui a pu négocier son départ", a-t-elle souligné.
Enfin la représentante de la CGT qui milite pour la réintégration de Laurent, employé depuis quatre ans par Thalès, a blâmé les conditions de travail des ouvriers de cet atelier, chargés de peindre des obus. "S'il y a un tel niveau de déconnance dans cet atelier, c'est sans doute lié aux conditions de stress: se défouler par des amusements douteux, ça dénote des conditions de travail pas normales. Et si les salariés se mettent à s'en prendre les uns aux autres pour aider la direction à faire le ménage, c'est très inquiétant".
De son côté Laurent a porté plainte pour atteinte à son droit à l'image. La photo transmise au service des ressources humaines a en effet été prise à son insu.
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