Tourcoing : déclarée morte trois fois, elle ne touche plus sa retraite

Auteur(s)
Pierre Plottu
Publié le 27 février 2015 - 19:29
Mis à jour le 28 février 2015 - 15:01
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La CAF.
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©Bordas/Sipa
Pour trois organismes différents, Nicole Foutrel est décédée.
©Bordas/Sipa
Nicole Foutrel, une retraitée de Tourcoing, ne peut toucher sa retraite car, pour les organismes gérant sa pension, elle est morte. En attendant d'obtenir gain de cause, elle survit avec 540 euros par mois de RSA, que la CAF menace de lui retirer.

Elle a appris sa mort par des courriers de l'administration. L'histoire pourrait faire sourire, si elle n'avait pas de conséquences si dommageables pour Nicole Foutrel, une retraitée de Tourcoing.  Après avoir déposé son dossier de demande de retraite l'été dernier, elle a reçu trois plis émanant de trois organismes différents lui annonçant… son décès, et lui demandant des preuves de vie, raconte La Voix du Nord. Pire, alors qu'elle n'a toujours pas réussi à toucher sa pension, la Caisse d'allocations familiales menace de lui  retirer le RSA.

Le scénario ressemble à un sketch. Ce sont donc trois administrations (la Caisse d'assurance retraite et de la santé au travail, la caisse de prévoyance Humanis, et la Caisse d'allocations familiales) qui considèrent Nicole Foutrel comme décédée. Le tout à des dates différentes, allant de juillet à novembre, en passant par le mois d'août. Chacune a expliqué à la retraitée qui aimerait bien toucher ses droits que c'est la Sécurité sociale qui leur a fournit l'information erronée. Alors que, pour cette dernière, la Tourquennoise est bien vivante puisqu'elle lui verse des remboursements….

Quoi qu'il en soit, c'est à Nicole Foutrel que revient la charge de prouver qu'elle est toujours de ce monde. Comment? "Le certificat de vie est délivré en mairie. Vous présentez votre pièce d’identité et une personne du bureau confirme que c’est bien vous", s'est-elle vu rétorquer.

Pourtant, même après avoir fourni ce document peu banal et avoir multiplié les appels, elle ne reçoit toujours pas sa pension. En désespoir de cause, elle a donc fait appel à la presse locale. "Une heure après Humanis m’a appelé en me disant qu’ils avaient été convoqués par la direction et que mon dossier allait être pris en charge très rapidement", a confié Nicole à France Info. En attendant, la retraité (sur)vit avec 540 euros par mois de RSA, qu'on menace d'ailleurs de lui retirer d'ici deux mois.

 

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