Trappes : un adolescent de 14 ans tué lors d'une fusillade
Nouvelle fusillade à Trappes, dans les Yvelines. Vendredi 1er vers 15h30, des coups de feu ont éclaté au square Albert-Camus, tuant un adolescent et en blessant un autre. Les auteurs de la fusillade ont tiré depuis une Renault Clio noire avant de prendre la fuite et de mettre le feu à leur véhicule qu’ils ont abandonné à Beynes, à quelques kilomètres de Trappes. Ils sont recherchés par les policiers de la PJ de Versailles chargés de l’enquête ouverte pour assassinat et complicité d'assassinat par le parquet de Versailles.
Moussa, 14 ans, a été touché par une ou plusieurs balles de 9mm dans l’abdomen. Rapidement transporté à l’hôpital privé de Trappes, il est mort peu de temps après des suites de ses blessures. Quant à Daouda, son camarade, 17 ans, il a été "touché légèrement à la jambe droite" et se rétablit à André-Mignot du Chesnay, selon une source policière. Ses jours ne sont pas en danger et il devrait pouvoir très rapidement témoigner auprès des services de police en charge de l’enquête.
"Il est beaucoup trop tôt pour dire s'il s'agit d'un règlement de comptes, s’il s’agit d’une balle perdue", a déclaré le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Pierre-Henry Brandet, à BFMTV. Car Trappes est depuis plusieurs semaines le théâtre de règlements de comptes sur fond de trafic de drogue.
Le 15 avril, un jeune homme de 24 ans avait été blessé à coups de couteau à l’abdomen et au visage. Deux jours plus tard, des coups de fusil avaient éclaté dans ce même square Albert-Camus et le soir, square Henri Wallace, des hommes encagoulés et armés avaient pénétré dans un appartement pour venger leur ami. Ne trouvant pas le coupable, ils s’étaient alors défoulés sur les deux sœurs jumelles de onze ans présentes dans le logement, les frappant à coups de crosse. Enfin, la semaine dernière, square la Commune-de-Paris et rue Paul-Vaillant-Couturier, la police a constaté deux nouvelles agressions dans le cadre de règlement de comptes.
Mais aujourd’hui, les circonstances diffèrent, assure Guy Malandain, le maire PS de la ville. En effet, les deux victimes ne font parties d’aucune bande connue des services de police. Aussi, l'édile préfère attendre les résultats de l’enquête avant de s’exprimer davantage afin de respecter le souvenir de Moussa et la tristesse de ses proches.
"Ils ont tué un agneau, tranche un jeune homme. Moussa était originaire du quartier. Il était né ici. Ce n'était pas un voyou. Il aimait les motos et jouer au football. Il fréquentait les bancs de l'école sans se préoccuper de ce qui pouvait se passer dans la rue " , témoigne un riverain idigné au Parisien. Une marche en blanche en l’honneur de la jeune victime devrait être organisée lundi 4 au soir.
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