Tueur de l'Essonne : Yoni Palmier revient sur ses aveux de mardi
C'est un nouveau coup de théâtre dans le procès de Yoni Palmier, surnommé le "Tueur de l'Essonne", qui comparaît pour quatre assassinats devant les assises d'Evry depuis le 31 mars.
En effet, alors qu'il avait avoué mardi être l'auteur du premier meurtre pour lequel il se retrouve devant la justice, il s'est rétracté ce mercredi estimant que ses propos avaient été "totalement déformés". "J'ai entendu certaines choses", a-t-il déclaré. "Je sais que des fois, quand je parle, je ne suis pas très clair. Je prends des médicaments, ça ne favorise pas une bonne sémantique et un bon langage" a ajouté l'accusé.
Mardi, il avait déclaré devant les juges: "pour la famille de Nathalie Davids, ne nous prenons pas la tête, considérons que je l'ai fait. Pour le reste, je ne suis pas responsable".
"Ayant un fort tempérament, j'ai préféré tuer, me soulager et régler mes problèmes", avait-il écrit dans une lettre, lue à l'audience par le président.
La série meurtrière de Yoni Palmier, commence le 27 novembre 2011 dans un parking souterrain de Juvisy-sur-Orge. Nathalie Davids, une laborantine de 35 ans, est retrouvée morte dans une mare de sang, à proximité de sa voiture. Michel Courtois, son amant, est d'abord soupçonné. Après 48 heures de garde à vue, sous la pression, il avoue le meurtre et est incarcéré.
Mais deux mois plus tard, dans le même parking, on retrouve le corps criblé de balles de Jean-Yves Bonnerue, 51 ans. Plus tard, Marcel Brunetto, 81 ans, meurt d'une balle dans la nuque devant son immeuble. Enfin, une quatrième victime, Nadjia Lahcene, est exécutée à son tour. Michel Courtois a été blanchi et libéré en juin 2012.
Yoni Palmier avance que ces meurtres sont le fait d'un "groupement" destiné à le venger des injustices et des agressions qu'il a lui-même subies, sans qu'il puisse clairement les décrire.
L'accusé encoure la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict de son procès doit être rendu le 17 avril.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.