Un an de prison pour le "frotteur" en série du métro parisien

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La rédaction de France-Soir
Publié le 12 février 2019 - 14:03
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Une balance de la justice
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© LOIC VENANCE / AFP
Le frotteur du métro parisien a écopé de deux ans de prison dont un ferme.
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Un frotteur qui opérait dans le métro parisien a été condamné lundi 11 à deux ans de prison dont un an ferme. Certaines parties civiles ont dénoncé une peine trop faible face à des agressions sexuelles et même une tentative de viol selon l'un des avocats.

Le procès symbolisait la lutte contre les atteintes sexuelles dans les transports en commun, largement vécues par de nombreuses femmes mais rarement sanctionnées, soit que l'auteur disparaisse, soit que les victimes ne portent pas plainte.

Le procès en comparution immédiate d'Ali MD Fajor s'est tenu lundi 11 à Paris. L'homme avait été identifié comme un "frotteur" en série et comparaissait pour des attouchements sur trois mineures, la plus jeune étant âgée de 12 ans, et une majeure de 24 ans.

L'individu opérait toujours sur la même ligne 5 du métro parisien, entre Gare du Nord et République. Aux heures de pointe du matin, il repérait ses victimes sur le quai. Une fois dans le métro bondé, il venait se frotter à elle ou toucher leurs seins ou leur entrejambe. Certaines ont été confrontée à lui à plusieurs reprises.

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Des agressions sexuelles qui en raison de l'âge des victimes portaient la peine maximum à sept ans de prison. La plus jeune des victimes aurait selon son avocat échappé à une pénétration digitale, qui constitue un viol dont la tentative est punissable de 20 ans de prison.

La peine finalement prononcée de deux ans de prison dont un ferme et mise à l'épreuve pendant trois ans est donc apparu bien légère à certaines parties civiles ou à leur famille. Elle est cependant supérieure à celle qui est habituellement appliquée par les magistrats pour de tels faits. L'homme a également écopé d'une obligation de soins, d'une interdiction d'entrer en contact avec les victimes ou de paraître dans le métro.

Les débats se sont tenus à huis clos afin que les victimes puissent s'exprimer aussi facilement que le permettait la situation. C'est grâce à l'une d'entre elle qui a pris l'initiative de suivre l'homme jusqu'à voir son visage que celui-ci a pu être interpellé.

Selon un rapport de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) dévoilé fin 2017. Plus de 130.000 personnes, dont  110.000 femmes, sont chaque année victimes d'atteintes sexuelles dans les transports.

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