Un policier de la DGSI vendait des informations confidentielles sur le Darknet
Aucun lien n'a été établi avec des organisations terroristes pour l'heure mais les charges qui pèsent sur ce policier sont extrêmement graves. Un policier de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a été mis en examen et écroué mercredi 26. Il est soupçonné d'avoir vendu des informations confidentielles sur le "Darknet", la partie obscure d'Internet non référencée par les moteurs de recherche.
Selon Le Parisien, il est accusé d'avoir monnayé ses informations contre le versement de bitcoins. Informations que le policier aurait remises à des membres du "monde de la criminalité organisée" et des "spécialistes de l'intelligence économique".
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Le "ripou", en poste dans les Hauts-de-Seine, appartiendrait à "une division sensible du principal service de renseignement intérieur français" et pourrait également avoir joué un rôle dans la fabrication de faux documents administratifs.
Le gardien de la paix a été très rapidement détecté par les services de police. L'Office central pour la répression de l'immigration irrégulière et de l'emploi d'étrangers sans titre (Ocriest) a ensuite démantelé le réseau dans lequel il gravitait.
En décembre dernier, deux ex-agents secrets français de la DGSE ont été accusés de trahison au profit d'une puissance étrangère, probablement la Chine. Ils ont été mis en examen en décembre pour "intelligence avec une puissance étrangère". Cette intrusion majeure au sein de l'appareil d'Etat a été révélée dans le cadre d'une enquête menée par un autre service de renseignement français, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Voir:
Mayotte: un policier de la DGSI avait inventé une agression
Les ex-agents secrets soupçonnés de trahison étaient "très probablement" en service
Deux ex-agents secrets français soupçonnés de trahison, peut-être au profit de Pékin
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